› Chez un diabétique mal équilibré depuis plus de dix ans, atteint de neuropathie sans artériopathie, l’affaissement brutal d’un pied doit faire évoquer un pied de Charcot (ostéoneuroarthropathie) (figure 5). Cette pathologie débute par un œdème régional, gênant le chaussage, peu ou pas douloureux (neuropathie sensitive). Au moindre doute, le patient doit être adressé à un centre d’urgence pour pied diabétique, sans poser le pied au sol jusqu’au diagnostic.
› Le pied plat neurologique succède à une paralysie des cavisants tels que le court fléchisseur plantaire, le tibial postérieur ou le long fibulaire (sciatique). La paralysie des inverseurs avec conservation des éverseurs génère un pied plat valgus. L’examen clinique attentif met en évidence des anomalies neuro-musculaires, parfois unilatérales et récentes. Les traitements font appel à des orthèses, des chaussures orthopédiques, de la kinésithérapie ou la chirurgie en fonction de leur sévérité et de la réductibilité des troubles.
› Le pied plat traumatique complique une fracture ou une luxation calcanéenne, péritalienne ou de la tarso-métatarsienne. La symptomatologie est variable, asymptomatique pendant des années. La douleur apparaît à la suite de troubles veineux, d’un surmenage ou d’une pathologie intercurrente. Elle siège au bord médial du naviculaire, sous ou rétromalléolaire, essentiellement à la marche en terrain accidenté, lors de l’atteinte du couple de torsion subtalien et médio-tarsien. L’arthrose secondaire est une source possible de douleur. Le traitement médical associe la correction des facteurs favorisants, une kinésithérapie d’assouplissement et de tonification musculaire et le traitement orthétique.
La persistance de douleurs sévères ou de gêne fonctionnelle justifie de poser une indication chirurgicale de type ostéotomie de réaxation ou d’arthrodèse. Les résultats sont aléatoires. L’arrêt de travail est au moins de 6 mois, parfois suivi d’un reclassement professionnel.
› Les pieds plats secondaires à une maladie infectieuse (rhumatisme streptococcique) ou inflammatoire (polyarthrite rhumatoïde, psoriasique), plus rares, surviennent dans un contexte évocateur. Le traitement étiologique s’impose en plus des orthèses.
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