Les annonces pour l'hôpital n'ont pas laissé les syndicats de médecins libéraux de marbre. « 1,5 milliard d'euros sur trois ans et les dettes effacées, ce n'est pas rien », réagissent en chœur la FMF, le SML, MG France et la CSMF.
En clair, les libéraux attendent le même investissement « durable » pour la médecine de ville à travers des mesures organisationnelles ou financières, afin d'améliorer leurs conditions de travail et rendre attractif le métier pour favoriser l'installation des jeunes. « Aujourd'hui, la réorganisation en ville commence petit à petit avec la télémédecine et les assistants médicaux. Mais tout cela reste timide. Il faut encore accompagner la coordination, le regroupement et développer les outils », fait valoir le Dr Jean-Paul Ortiz. Pour le président de la CSMF, cet effort financier peut aussi porter sur les actes médicaux. « Ce n'est pas pour que les médecins gagnent plus, rassure-t-il, mais pour qu’ils puissent avoir un environnement d'exercice propice afin de mieux répondre aux demandes de soins des patients. »
La FMF est sur la même longueur d’onde. Son président le Dr Jean-Paul Hamon réclame un vrai forfait structure « pour mieux accueillir les patients et mettre en place des soins non programmés ». MG France, lui, s'oriente davantage vers des revalorisations des visites à domicile ou des actes effectués dans le cadre de la permanence des soins (régulation et effection). Le SML met l'accent sur l’évolution des honoraires. « Les médecins libéraux doivent aussi bénéficier d’un plan pluriannuel de revalorisation des tarifs, à l’instar des hôpitaux », déclare le Dr Philippe Vermesch, président du SML.
Seul syndicat à avoir appelé les médecins à fermer leur cabinet pour soutenir le mouvement hospitalier, l’UFML-S réclame la fin de l'ONDAM « qui oppose la ville et l’hôpital » et « l'ouverture sans délai de vrais états généraux de la santé », copilotés par les représentants des patients et des soignants.