Entièrement rénovés, les nouveaux locaux de l’Union régionale des professionnels de santé médecins libéraux (URPS ML) d’Auvergne-Rhône-Alpes, ont été inaugurés le 20 mai, en présence du président de la région, Laurent Wauquiez. « Nous sommes dans ces locaux depuis un peu plus d’un an. Après le départ de la CPAM du Rhône, nous avons pu acheter le 2e étage sur fonds propres. Nous avons récupéré deux plateaux de 500 m² », explique son président, le Dr Pierre-Jean Ternamian.
Soins non programmés
Implantés dans le 6e arrondissement de Lyon, ces locaux abritent un amphithéâtre modulable de 160 places, 5 salles de réunion et un parking souterrain. Les travaux ont débuté en août 2018 et se sont achevés en juin 2019. Initialement, l’inauguration aurait dû se dérouler le 14 mars 2020 mais elle a été retardée par la crise sanitaire.
Lors de son discours d'inauguration, le Dr Ternamian a évoqué quelques-uns des chantiers réalisés pendant sa mandature. « Nous avons dû fusionner les régions Auvergne et Rhône-Alpes, ce qui n’a pas été simple », a rappelé le radiologue qui avoue avoir fait « beaucoup de travail nocturne. »
Outre les travaux immobiliers, l'URPS « a œuvré sur des chantiers médicaux importants, comme Medunion Urgences, une appli qui facilite la programmation par les médecins, sur la base du volontariat, des plages de soins non programmés et des consultations demandées par les patients ». Autre avancée : l'amplification du carnet de vaccination électronique « qui a été choisi par le Luxembourg comme outil national et que nous avons proposé à la caisse primaire d’assurance maladie », détaille-t-il.
Sur le pont
Présent à l'inauguration, Laurent Wauquiez, président de la région, a félicité l’URPS pour sa mobilisation lors de la crise sanitaire. « Le Dr Ternamian m’a aidé à recenser les besoins en matériel de protection et nous avons travaillé pour pallier les manques. Nous avons aussi travaillé ensemble sur la campagne de tests massive menée en décembre dans la région », a-t-il salué. « Et sur les centres de vaccination, actuellement les médecins libéraux sont sur le pont », rappelle-t-il.
« Il y a des leçons à tirer de cette crise pour la suite, ajoute l'ancien ministre. La première c’est que notre pays a besoin d’un peu plus de confiance envers les acteurs de terrain. Plus on est proche du terrain, plus on se donne de la souplesse ! La deuxième leçon, c’est que le réseau libéral est important, qu’on a besoin du public et du privé et qu’il faut travailler ensemble ». Enfin, pour lui, la crise a soulevé la question de notre rapport à la science. « Ce qui s’est passé avec le vaccin AstraZeneca n’est pas normal. Il y a un danger que s’installe un âge d’obscurantisme dans lequel la capacité à diffuser des fausses informations est inquiétante. »