L ES recherches effectuées par le ministère de la Défense sur la composition isotopique de l'uranium appauvri et sur les six anciens soldats des Balkans atteints de leucémie sont « négatives », indique le porte-parole du ministère, Jean-François Bureau. Selon lui, aucun « argument objectif » ne permettrait en effet de retenir la responsabilité de l'uranium appauvri.
En ce qui concerne « l'analyse approfondie de la composition isotopique », si une « faible présence » de l'uranium 236 (3/100 000) a été détectée, la proportion de cet isotope « témoigne qu'une partie au moins de l'uranium a connu un processus de transformation industrielle ». Quant aux autres éléments toxiques tels que le plutonium, l'américium, ou les produits de fission, « les résultats montrent qu'ils sont présents dans des quantités indétectables, par conséquent inférieures à celles que l'on peut trouver dans l'uranium naturel ».
De son côté, l'Organisation mondiale de la santé (OMS), tout en observant que « les spécialistes pensent actuellement que le risque inhérent à l'exposition à l'uranium appauvri est faible », rappelle que les informations dont on dispose à ce jour « ne sont pas suffisantes pour aboutir à des conclusions définitives ».
L'OMS a donc décidé de lancer un appel pour un fonds d'urgence de 2 millions de dollars, afin de renforcer l'expertise épidémiologique, de fournir l'appui nécessaire à la surveillance des maladies détectées sur le terrain et d'affecter des toxicologues, des spécialistes des radiations et de la chimie aux centres de diagnostic et de traitement des maladies constatées.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature