Le nombre de communes où s'appliquent les normes de construction parasismiques va s'accroître considérablement dans les prochains mois en raison d'une nouvelle évaluation du risque de tremblement de terre en France. Une nouvelle carte, dévoilée par la ministre de l'Ecologie, Nelly Olin, lors de la présentation du Plan séisme, fait apparaître des zones où le risque sismique était jusqu'ici largement sous-estimé, comme une grande région centre-ouest axée autour de la Vendée, le Jura et le département du Nord.
« Il est envisageable que le nombre de communes où s'appliquent les normes de construction parasismiques soit nettement revu à la hausse, de plus de cinq mille actuellement, à un chiffre de l'ordre de dix mille », a précisé Philippe Sabourault, de la Direction de la prévention des pollutions et des risques du ministère.
Cette nouvelle évaluation de communes à risque s'explique par les progrès de la science depuis l'élaboration de la dernière carte de l'aléa sismique, publiée en 1991. Même si l'opinion n'est guère sensibilisée, « les tremblements de terre peuvent être meurtriers en France », a souligné la ministre. Et aujourd'hui, un séisme serait encore plus ravageur du fait de l'urbanisation.
Selon la ministre, l'Etat serait intransigeant contre « les graves négligences » en matière de construction parasismique. Dans les zones concernées, les agents de l'équipement seront habilités à contrôler le respect des normes et à dresser des procès-verbaux. Tous les bureaux et commerces devraient être concernés.
A partir du 1er juin 2006, acheteurs et locataires devront être informés par le vendeur ou le bailleur que leur domicile se trouve en zone sismique. Ce document n'évaluera toutefois pas le degré de résistance du bâtiment. Le « Plan séisme », d'un coût de 33 millions d'euros, prévoit également de lancer les recherches sur la prévention des tsunamis en France.
Pour le réseau Sortir du nucléaire, cette nouvelle carte de l'aléa sismique « repose la question des centrales nucléaires en général et de celle de Chinon (Indre-et-Loire) en particulier ». Le réseau associatif rappelle par ailleurs que les chiffres retenus par EDF pour l'évaluation du risque sismique « sont fortement contestés » par des experts officiels, notamment ceux de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).
Il demande notamment « une commission d'enquête composée d'experts internationaux indépendants ».
Une nouvelle carte de l'aléa sismique en France
Publié le 29/11/2005
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7853
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