À la question, « Pourquoi la recherche clinique est-elle stratégique ? », « pour mieux soigner » est la réponse la plus courante et la motivation principale des acteurs de ce domaine. Pour un pays, être leader en recherche clinique, qu'elle soit académique ou industrielle, est un signe de très bonne santé. C'est aussi un élément de dynamisme, d'attractivité et de notoriété. La recherche clinique porte en elle l'image d'une médecine de pointe, à l'origine d'innovations médicales qui attirent les patients, les médecins et les investisseurs.
À l'heure où cette recherche est largement mondialisée, la participation de la France aux nouveaux essais cliniques internationaux a diminué depuis 2015. Le retard pris par notre pays vis-à-vis de ses concurrents internationaux est tel que le système risque de basculer à n'importe quel moment.
Renverser cette tendance est une question de volonté, pas de finances. La solution à la crise réside dans une restructuration profonde de la recherche clinique française : il faut la sortir de la gangue administrative qui l'étouffe ; la reconnaître comme une expertise à part entière, hors des soins courants ; lui fournir un personnel formé à la rigueur de ce domaine, non interchangeable avec le personnel de soin et qui puisse avoir perspectives de carrière, reconnaissance, excellence et compétence. Décideurs, professeurs universitaires, idéologues... ne vous résignez pas au transfert définitif des forces vives de la recherche vers l'Asie, sans retour possible. Des décisions politiques doivent être prises pour enrayer ce processus mortifère et motiver au quotidien les investigateurs courageux du terrain.
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