COMME l'a rappelé le Pr René Rizzoli (Genève), collaborateur de l'OMS, l'ostéoporose est un des problèmes majeurs de santé public au niveau européen et mondial. Connue depuis l'Antiquité, l'ostéoporose, qui, étymologiquement, signifie « os poreux », est due à la perte de la densité osseuse (BMD) et à la détérioration de la microstructure. La fragilité osseuse en découlant augmente le risque de fractures, en particulier au niveau des vertèbres, du col du fémur, des poignets (définition de l'OMS en 1994). Plusieurs facteurs peuvent affecter la masse osseuse : l'hérédité, la nutrition, des facteurs hormonaux, des forces mécaniques et l'âge... Les femmes sont plus touchées (1 femme sur 3) que les hommes (1 sur 8). A la ménopause, la perte osseuse est accentuée et rapide.
« Epidémie silencieuse » , l'ostéoporose est souvent découverte à la suite de la première fracture. Les conséquences de l'ostéoporose sont multiples, outre les fractures, les déformations du squelette, elle affecte gravement la qualité de vie des patients avec des douleurs chroniques, des difficultés respiratoires, des problèmes digestifs, les complications chirurgicales, la perte de l'autonomie, de l'indépendance.
Une fracture toutes les trente secondes.
L'ostéoporose est responsable d'une importante mortalité et morbidité. En Europe, on estime que toutes les trente secondes une personne est victime d'une fracture liée à cette pathologie.
L'impact économique est grand et en constante augmentation avec le vieillissement de la population. Le coût total est pratiquement similaire à celui imputé aux maladies cardio-vasculaires.
Face à une telle situation, la prévention est de rigueur.
Un test rapide pour détecter le risque d'ostéoporose a été élaboré par l'IFO (International Osteoporosis Foundation). Sous forme de dix questions simples : « Avez-vous eu des parents victimes d'une fracture du col du fémur ? Avez-vous perdu plus de 3 cm en taille ? Fumez-vous plus de 20 cigarettes par jour ?... » Questions auxquelles il faut répondre par oui ou non. Ce test permet une orientation des sujets. « Si une réponse positive est faite, cela ne signifie pas obligatoirement que vous êtes "à risque d'ostéoporose", mais une consultation d'un médecin s'impose pour réaliser des tests approfondis et quantitatifs. » Plus l'ostéoporose est détectée tôt, plus la mise en œuvre d'un traitement est efficace, pour réduire le risque de fractures.
Nutrition et mode de vie.
A côté des traitements destinés à stopper la résorption osseuse et à participer à la reconstitution osseuse, la nutrition et le mode de vie (exercices physiques) jouent également un rôle important dans la prévention de l'ostéoporose. Enfin, le Pr Olof Johnell (Suède) a souligné l'importance des techniques antichutes et des protections des hanches pour réduire l'impact des chutes chez les personnes atteintes par l'ostéoporose, notamment les personnes âgées.
Rome. Media Workshop organisé par l'IOF (International Osteoporosis Foundation), soutenu par Novartis.
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