Rougeole-oreillons-rubéole
La vaccination rougeole-oreillons-rubéole est efficace. Pourtant, en France, depuis 1994, la couverture vaccinale stagne à 80-85 % ; on observe une augmentation de l'âge moyen des cas et de la fréquence des complications. Actuellement, la vaccination doit comporter deux doses : la première à partir d'1 an, la seconde, recommandée depuis 1997, entre 3 et 6 ans. Cette dernière est pratiquée pour différentes raisons : non-vaccination : oubli, refus, vaccin inactivé (chaleur anticorps maternels) ; non-répondeurs vrais (séroconversion 95 % et anticorps évanescents).
L'efficacité du schéma est clairement démontrée en Finlande et en Suède où il est recommandé depuis 1982. Une dose de rattrapage pour les non-vaccinés est prévue entre 11 et 13 ans.
Priorix assure une bonne immunogénicité, une bonne tolérance et peut être coadministré avec d'autres vaccins pédiatriques (sites différents) : choix des souches virales (pas de méningite postvaccinale) ; séroconversion pour la rougeole élevée par rapport au vaccin comparateur ; immunogénicité comparable pour oreillons et rubéole.
La tolérance locale (petit volume, deux aiguilles) est significativement améliorée. Le rôle décisif des pédiatres et généralistes pour convaincre de l'intérêt de la deuxième dose est décisif, estime le Pr J.-M. Garnier (Marseille).
Hépatite B
La lutte contre l'hépatite B ne doit pas être négligée, souligne le Pr François Denis (Limoges), notamment la vaccination des nourrissons : bonne immunogénicité du vaccin à cet âge, induction d'une mémoire immunitaire à vie, très bonne tolérance. Les leuconeuropathies dégénératives ne sont pas observées chez l'enfant. Si l'infection par le VHB est relativement rare (mais plus grande probabilité à l'adolescence), le risque de chronicité est élevé. Le vaccin protège contre les hépatites B fulminantes, la cirrhose et l'hépatocarcinome liés à l'infection chronique à VHB : des notions à expliquer aux parents réticents.
Vaccins combinés
L'intérêt des vaccins combinés est souligné : bonne compliance, nombre d'injections. Le vaccin combiné hexavalent Infanrix Hexa (comportant aussi un coquelucheux acellulaire trois composants), qui dispose de l'AMM européenne, est en attente d'agrément en France (AMM centralisée, recommandations et prix selon les pays).
Depuis 1996, des vaccins anticoquelucheux acellulaires sont utilisés en primovaccination et/ou en rappel dans plusieurs pays. En France, actuellement, le calendrier vaccinal prévoit les deux premières doses avec le vaccin germes entiers, le vaccin acellulaire pour le rappel de 16-18 mois et le rappel tardif (11-13 ans).
Les vaccins acellulaires sont mieux tolérés chez le nourrisson, souligne N. Guiso (Institut Pasteur), qui insiste sur l'intérêt du troisième composant, la pertactine (rôle immunogène important), du vaccin coquelucheux acellulaire SB, dit Ca3, contenu dans le combiné Infanrix Polio Hib (hémophilus b). En primovaccination, ce vaccin, comparé au vaccin germes entiers, induit une durée d'immunité au moins équivalente (anticorps, immunité cellulaire), précise le Pr J. Gaudelus (Bondy). L'efficacité protectrice est toujours très élevée, cinq ans après primovaccination Ca3. Le réseau allemand ESPED montre que la primovaccination avec le vaccin combiné comportant Ca3 et Hib, largement utilisée depuis 1996, a une efficacité estimée à 99,3 %.
Un observatoire de la vaccination contre la coqueluche en France montre que les pédiatres français libéraux sont motivés et compétents, souligne le Pr A. Bourrillon (Paris)...
Paris. Symposium « Actualités vaccinales en pédiatrie » organisé par SmithKline Beecham et présidé par les Prs Joël Gaudelus et Philippe Reinert (Créteil).
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