« Malgré les avancées dans la compréhension de la pathogenèse du psoriasis qui ont permis le développement de plusieurs nouveaux traitements, il existe un besoin thérapeutique compte tenu des possibles phénomènes d’échappement, de rebond, de réponse insuffisante, de contre-indication et d’intolérance aux traitements disponibles », a expliqué le Dr Nathalie Quilès (Hôpital Saint Joseph, Marseille).
La recherche de Lilly s’est concentrée sur l’interleukine -17A qui est surexprimée dans la peau lésionnelle des patients atteints de psoriasis. Sa neutralisation par l'ixékizumab inhibe les phénomènes inflammatoires associés à la pathogénèse du psoriasis. L'ixékizumab a démontré son efficacité et sa tolérance au cours d’un large programme clinique international (UNCOVER) qui a regroupé 7 essais cliniques dont 3 études de phase III randomisées en double aveugle, menées dans 100 centres chez 3 866 patients adultes atteints de psoriasis en plaques modéré à sévère. L’efficacité de l’ixékizumab a été démontrée à 12 semaines et maintenue à 60 semaines chez les patients sur des critères d’évaluation recommandés par l’EMA et la FDA : les scores PASI 75 et sPGA 0 (« blanchi ») ou 1 (« minime »), les scores PASI 90, PASI 100 ainsi que sur les critères de qualité de vie DLQI et de sévérité du prurit. L’efficacité et la sécurité de Taltz ont également été évaluées versus étanercept.
Une réponse rapide et maintenue
Dans l’étude UNCOVER-3, à 12 semaines, 68,1 % des patients ont obtenu une réponse PASI 90 et 37,7 % une réponse PASI 100. À 60 semaines, 83 % avaient une réponse PASI 75, 73 % une réponse PASI 90 et 55 % une réponse PASI 100. Les effets indésirables rapportés ont été les infections des voies respiratoires et les réactions au site d’injection. L’efficacité et la sécurité de l’ixékizumab ont été démontrées quels que soient l’âge, le poids corporel, le score de gravité PASI initial, la localisation des plaques, indépendamment de la présence d’un rhumatisme psoriasique et de la prise d’un traitement antérieur biologique. L’ixékizumab s’est montré efficace chez les patients naïfs de tout traitement systémique, naïfs de tout traitement biologique, exposés à des traitements biologiques/anti-TNF et en échec aux traitements biologiques/anti-TNF. « Les études cliniques ont montré une rapidité d’action, une absence d’échappement, une amélioration du prurit et de la réponse PASI ainsi qu’une très bonne efficacité sur les atteintes unguéales et du cuir chevelu » a souligné le Pr Jean-Philippe Lacour (CHU de Nice). La place de Taltz dans la stratégie thérapeutique a été précisée par la HAS : Taltz est à réserver chez les patients ayant un psoriasis en plaques chronique sévère défini par : un échec à au moins deux traitements parmi les traitements systémiques non biologiques et la photothérapie et une forme étendue et/ou un retentissement psychosocial important. Taltz est administré en injection sous-cutanée par un stylo injecteur ou une seringue pré-remplie. Le psoriasis touche 3 % de la population et il est toujours intéressant d’avoir une nouvelle option thérapeutique.
Conférence de presse organisée par Lilly
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