CINEMA
PAR RENEE CARTON
I L faut se dépêcher d'aller voir ce beau film qui, concurrence des grandes productions oblige, ne se joue que dans quelques salles. Ce serait dommage de rater le travail subtil du réalisateur anglais à partir d'un des meilleurs romans d'Edith Wharton, la romancière américaine du début du XXe siècle.
Terence Davies, 55 ans, a mis six ans à réaliser son quatrième film (après les autobiographiques « Distant Voices, Still Lives » et « The Long Day Closes » et le plus américain « la Bible de néon ») et cela faisait longtemps qu'il voulait adapter ce roman dont l'intrigue « demeure universelle, actuelle, moderne même. L'héroïne arrivera-t-elle à déjouer les pièges tendus par son éducation ? On l'espère car Lily Bart pourrait être chacun de nous. ».
Lily Bart, la jeune femme qui n'est pas assez riche ni assez aristocratique pour ne pas dépendre d'un homme, surtout dans la bonne société est-américaine des années 1900, c'est Gillian Anderson, la vedette de la série télé « X Files ». Et c'est vrai qu'au début on a du mal à l'accepter dans ce rôle ; et puis, elle séduit tant elle rentre bien dans ce personnage qui cache sa fragilité sous une apparence d'intrigante.
Terence Davies a soigné sa distribution (Eric Stoltz, Dan Ackroyd, Anthony La Paglia) comme il a soigné décors, costumes, images surtout et mise en scène précise.
Le film dure deux heures vingt, on ne s'en aperçoit guère puisqu'on est entré dans ce monde à la fois si lointain, dans ses couleurs et dans ses conventions, et si proche, dans ses ambitions et ses drames.
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