Cancer du poumon non à petites cellules métastatique

Un inhibiteur de l'ALK de troisième génération homologué sous condition

Par
Publié le 23/05/2019
cancer poumon

cancer poumon
Crédit photo : phanie

Inhibiteur sélectif et compétitif de l’adénosine triphosphate (ATP) des tyrosines kinases de l’ALK et de c-ros oncogène 1 (ROS1), lorlatinib vient de se voir octroyer début mai une AMM conditionnelle, en monothérapie, chez les patients atteints de cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) avancé ALK-positif, dont la maladie a progressé après alectinib ou céritinib comme premier traitement par inhibiteur de tyrosine kinase (ITK) ALK ; ou crizitinib et au moins un autre ITK-ALK. Néanmoins, cette autorisation pourrait dépendre de la vérification et de la description du bénéfice clinique réalisées dans un essai confirmatoire. 

Une activité démontrée en seconde ligne métastatique 

« Dans une étude clinique incluant des patients présentant ou non des métastases cérébrales, lorlatinib a prouvé une activité clinique chez les patients atteints d’un CPNPC métastatique ALK-positif pour lesquels les autres thérapies ciblant le biomarqueur ALK avaient échoué », explique le Dr Jérôme Krulik, Directeur médicale oncologie du laboratoire Pfizer.

En effet, L’AMM repose sur l’étude A de phase 1/2 multicentrique à bras unique.  Au total, 139 patients avec un CPNPC ALK-positif (ou ROS1 positif) avancé, en échec à au moins un ITK-ALK de seconde génération (alectinib, brigatinib, céritinib), ont été évalués dans la phase 2 de l’étude. Les résultats ont montré un taux de réponse objective de 37,7 %. Parmi les 95 patients avec des métastases cérébrales, 47,4 % ont présenté une réponse objective.

Quant au profil de tolérance, les effets indésirables les plus fréquents étaient l’hypercholestérolémie (84 %), l’hypertriglycéridémie (67 %), des œdèmes (55 %), des neuropathies périphériques (48 %), des effets cognitifs (29 %), de la fatigue (28 %),…

D’après le communiqué de presse du laboratoire Pfizer, le 14 mai 2019 

Karelle Goutorbe

Source : lequotidiendumedecin.fr