Un comité d’éthique spécifique au numérique planchera sur l'IA en santé

Le rapport de Cédric Villani « Donner un sens à l’intelligence artificielle » et un récent avis du Comité consultatif national d’éthique (CCNE) le recommandait... C’est désormais chose faite. Le Premier ministre a chargé hier le CCNE de constituer un comité pilote d’éthique du numérique.

Son objectif est « à la fois de remettre des premières contributions sur l’éthique du numérique et de l’intelligence artificielle et de déterminer les équilibres pertinents pour l’organisation du débat sur l’éthique des sciences et technologies du numérique et de l’intelligence artificielle (IA) », explique le CCNE dans un communiqué.

Ce comité a également pour mission de « mettre en place les moyens nécessaires à la sensibilisation, à l’information et à la prise de décision des personnes, entreprises, administrations, institutions … » Son mode de fonctionnement sera calqué sur celui du CCNE avec un comité pilote composé de 30 personnalités issues d’horizons différents : médecins, philosophes, juristes, membres de la société civile, spécialistes du numérique, académiques ou issus des entreprises. Il est placé sous l’égide du CCNE et sera dirigé par Claude Kirchner, directeur de recherche émérite Inria (Institut national de recherche en informatique et en automatique).

Un groupe de travail sur le diagnostic médical et l'IA

Les premiers travaux du comité pilote porteront sur trois saisines : les agents conversationnels, le véhicule autonome et le diagnostic médical à l’ère de l’intelligence artificielle. Pour ce dernier groupe de travail, il s’agira de « discuter la tension entre proposition de décision algorithmique et garantie humaine », de plancher sur « les risques encourus » lorsqu’on ne suit pas les conseils de l’algorithme ou encore de « promouvoir la transparence et l’explicabilité » de leurs fonctionnements pour les professionnels de santé et les patients. Le comité pilote rendra le bilan de ses activités début 2021.