L A ministre de l'Emploi et de Solidarité, Elisabeth Guigou, s'apprête à donner officiellement le coup d'envoi de la concertation sur l'avenir de la médecine libérale. Une cinquantaine de personnes représentant tous les intervenants du système de soins de ville sont attendues ce 25 janvier rue de Grenelle pour le Sommet de la santé.
Outre les responsables des syndicats représentatifs des professionnels de santé libéraux (médecins, infirmiers, dentistes, biologistes, masseurs-kinésithérapeutes, orthophonistes, orthoptistes, podologues, sages-femmes, pharmaciens), ont été conviés à la réunion les représentants des Ordres nationaux de ces professions, le président de la Conférence des présidents d'unions régionales de médecins libéraux, les responsables des fédérations patronales d'établissements privés et de la Fédération hospitalière de France pour les hôpitaux publics. Les trois caisses d'assurance-maladie seront également représentées par leur président, leur directeur général, leur médecin-conseil national, et la Mutualité française par son président Jean-Pierre Davant. Enfin, les parlementaires qui votent désormais chaque année l'objectif national des dépenses d'assurance-maladie ont également été invités. Le président de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale, Jean Le Garrec, ainsi que les rapporteurs de la dernière loi de financement de la Sécurité sociale, Claude Evin et Alfred Recours, participeront à la séance avec leurs homologues au Sénat : Jean Delaneau, Charles Descours et Jacques Oudin.
De grandes difficultés
Au moment où les dépenses d'assurance-maladie accusent, pour 2000, une hausse très vive de près de 6 %, et où les professionnels de santé manifestent depuis plusieurs mois leur mécontentement à l'égard des mécanismes de maîtrise de ces dépenses, Elisabeth Guigou aura la tâche ardue de renouer les fils du dialogue avec eux.
Dans une lettre adressée aux participants, elle précise les objectifs et les modalités de la rencontre. Constatant que le partenariat entre les professionnels, les caisses d'assurance-maladie et l'Etat « fonctionne avec de grandes difficultés », la ministre de l'Emploi et de la Solidarité souhaite « établir les conditions d'une rénovation du système conventionnel dans l'objectif commun de maintenir et de renforcer le niveau de qualité de notre système de soins ».
Elle propose deux grands thèmes de discussions : le rôle et les missions des professionnels de santé dans le système de soins et la question de la régulation des dépenses. « L'avenir du système conventionnel est en question comme sont critiquées les mesures prises pour assurer la régulation du système de soins. Face à ce constat, un accord peut-il se dégager pour faire de la promotion de la qualité et du juste soin la base du dialogue ? », s'interroge-t-elle, en énonçant le contenu de la discussion : champ et statut des conventions, compétences respectives de l'Etat, des caisses et des professionnels, impact de la démographie, inégalités régionales de l'offre de soins.
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