« D E la Russie aux Etats-Unis, en passant par la Nouvelle-Guinée », un grand nombre de pays, « sur l'ensemble des continents et jusqu'au sein de l'Union européenne », suspendent la délivrance de visas et de titres de séjour ou de résidence à la présentation, par les postulants, de « certificats de non-infection » par le VIH, voire de tests sérologiques négatifs, selon un communiqué du Conseil national du SIDA (CNS).
La Russie, par exemple, demande un certificat de non-contamination pour l'obtention d'un visa de travail régulier.
Aujourd'hui encore, « des millions de personnes sont ainsi privées de leur liberté de circulation, alors que ces déplacements sont parfois indispensables à leur vie familiale ou professionnelle », dénonce le CNS, qui souligne « les problèmes que posent ces réglementations aux médecins français notamment ». « Ce genre de pratiques est totalement contraire à leur déontologie », explique-t-on au CNS.
En attirant l'attention du président de la République et du gouvernement sur ces obstacles à l'entrée aux frontières, le CNS rappelle que « ce type de mesures n'a pas montré son efficacité concernant la maîtrise de l'épidémie de VIH/SIDA et que de telles dispositions vont à l'encontre des principes de non-discrimination à l'égard des personnes atteintes, affirmés tant à l'ONU qu'à l'OMS, parfois même par les pays concernés ». Le CNS invite la communauté internationale et les pouvoirs publics français à « confirmer leur opposition à toute forme de discrimination constituant une atteinte aux droits fondamentaux des personnes vivant avec le VIH/SIDA ».
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