Shocking... Pour la première fois depuis 40 ans, des internes en grève outre-Manche !

Publié le 19/11/2015

Crédit photo : CC0 Public Domain / FAQ

C'est une grève "totalement injustifiée", estime le ministre britannique de la santé Jérémy Hunt. Les jeunes médecins du système de santé publique (NHS) britannique ont voté jeudi plusieurs jours de grève, qui affecteront même les services d'urgence, pour protester contre le changement de leurs conditions salariales l'été prochain. Des quelque 28.000 internes qui ont participé au vote (sur 55.000 au total), 98% se sont prononcés en faveur de la grève et 2% contre, a indiqué l'Association des médecins britanniques. Ce vote intervient après une série de manifestations au cours des derniers mois. Les internes seront ainsi en grève pendant 24 heures le 1er décembre, hormis dans les services d'urgence. Par contre, la grève sera totale entre 8h et 17h les 6 et 8 décembre.  

"La dernière fois que les internes ont mené des actions radicales, c'était en 1975 donc ils ne prennent pas de telles décisions à la légère", a explique Ron Singer, du syndicat médical MPU. A l'époque, les grèves menées n'avaient pas affecté les urgences. Les internes sont opposés à de nouvelles conditions de travail qui entreront en vigueur l'été prochain un peu à contre courant de ce qu'ont obtenu récemment leurs homologues français. Certaines périodes de travail auparavant considérées comme hors des horaires normaux (par exemple le samedi) ne le seront plus et ne seront donc plus payées davantage. En échange, le gouvernement a offert une hausse de 11% du salaire de base mais les internes estiment que, tous comptes faits, ils perdent au change

Les patients du NHS ne semblent guère apprécier et pour l'heure s'inquiètent. "C'est la pire nouvelle pour les patients dans toute l'histoire du NHS", s'est inquiété Roger Goss, du groupe de défense des malades Patient Concern. "Le point de vue des médecins doit certes être entendu mais les potentielles conséquences de ces grèves pour les patients sont graves", a abondé Katherine Murphy, directrice de l'Association des Patients (PA).


Source : lequotidiendumedecin.fr