LE RÔLE majeur des papillomavirus dans la genèse des cancers du col de l’utérus n’est plus à démontrer. On estime généralement qu’environ 70 % de ces cancers sont attribuables aux HPV 16 et 18.
Une étude réalisée dans 15 centres montre qu’en France la prévalence de ces virus est sensiblement plus élevée que celle émanant des données internationales. Il s’agit d’une étude rétrospective sur 419 échantillons prélevés chez des patientes atteintes d’un cancer du col de l’utérus invasif, 365 (87,1 %) carcinomes épidermoïdes et 54 (12,9 %) adénocarcinomes. Un HPV a été détecté dans 98,3 % des cas. Le génotype le plus fréquent a été comme prévu le HPV 16 identifié dans 76,4 % des prélèvements, suivi par le HPV 18 dans 18,9 % des cas, puis le 31 (7,4 %).
Les autres types mis en évidence étaient les HPV 33, 45, 68, 39 et 35 avec une fréquence allant de 3,6 à 1,7 %.
Les HPV 16 et 18 étaient donc en cause dans 84 % de ces cancers invasifs. Le papillomavirus 16 est largement prédominant dans les deux types de tumeurs, carcinome épidermoïde (77,3 %) et adénocarcinome (70,3 %). En revanche, la place du type 18 est différente, on le retrouve dans 37 % des adénocarcinomes, mais seulement dans 16,2 % des carcinomes épidermoïdes. Une coïnfection avec au moins deux papillomavirus a été mise en évidence dans 21,7 % des échantillons, il s’agissait d’une coïnfection 16-18 dans 11,2 % des cas.
Prague. 23e Conférence internationale sur les papillomavirus. Poster P-565. D. Riethmuller (CHU de Besançon) et coll.
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