AU COURS des trois dernières années, la consommation de génériques a presque doublé, la part des génériques en termes de boîtes délivrées (dans l'ensemble des médicaments généricables) passant de 35 % début 2002 à 60 % en mai 2005. Pour les molécules majeures, le taux de substitution atteint même 83 %.
En croissance exponentielle - en particulier depuis que le droit de substitution a été accordé aux pharmaciens, en 1998 -, le marché du médicament générique ne représente cependant que 13 % des boîtes vendues en officine en France, contre 30 % en Allemagne et 50 % au Royaume-Uni.
Rattraper le retard français.
La définition restrictive du médicament générique en France jusqu'en 2004 explique pour partie le retard français. Mais la loi de réforme de l'assurance-maladie, qui a transposé la définition européenne du générique dans le droit français (1), et la modification des conditions d'inscription des génériques au Répertoire (2) ouvrent de nouvelles perspectives de développement. Des freins demeurent néanmoins.
Beaucoup de patients n'accordent pas encore une confiance totale aux génériques. En outre, la substitution par le pharmacien n'a rien de mécanique, les maladies du système nerveux central et du cœur posent notamment problème (selon une étude de Smart Pharma Consulting). Enfin, la prescription en DCI reste très insuffisante et ne représente que 7 % à ce jour.
Encourager la substitution.
C'est pour lever ces dernières résistances que Sandoz (numéro trois du marché fançais du générique) a décidé d'organiser une vaste campagne d'information. Pour aider le grand public à mieux comprendre cette alternative thérapeutique, pendant trois mois (soit jusqu'au 9 décembre), cinq annonces - chacune composée d'un témoignage spécifique, exprimant une idée reçue ou une question - seront diffusées dans les grands supports de presse féminine, familiale, senior et santé. Sur toutes ces annonces figure le numéro de « Sandoz générique info », Numéro Azur mis en place à l'occasion de cette campagne, « grâce auquel chacun pourra trouver les réponses aux questions qu'il se pose sur les génériques » (tél. : 0811.02.16.16, de 9 heures à 19 heures, du lundi au vendredi).
Enfin, des posters, des totems animeront les pharmacies partenaires de la campagne. « Dans l'officine, l'objectif est de faciliter la substitution, voire de développer un réflexe de demande spontanée chez les patients », explique le laboratoire.
(1) Sont désormais également considérées comme génériques les molécules légèrement dérivées du princeps.
(2) L'inscription au Répertoire sera réalisée dès l'obtention de l'AMM, avant même l'échéance du brevet du princeps.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature