« J'aime souffrir d'où mon amour des souffrances. » Cette phrase pourrait être une des maximes de la vie de saint Augustin, qui n'est pas seulement un des quatre pères de l'Eglise, il est surtout un des principaux penseurs qui ont permis au christianisme d'intégrer l'héritage grec et romain. La pièce Augustin passe aux aveux qui se joue au théâtre des Déchargeurs (Paris) jusqu'au 1er avril prochain est une adaptation du livre, Les aveux, la traduction de Frédéric Boyer des Confessions du grand philosophe et penseur saint Augustin. C'est ici le parcours de l'homme plutôt que le saint qui est mis en valeur. Il s'agit en fait d'un itinéraire compliqué, ambigu mais rédempteur de celui qui questionne, avec sincérité et sans tabou, la dérive du désir, la vanité des passions et la force des souvenirs du Jardin des délices. Ou en d'autres termes une sorte d'enquête toute intérieure, comme un thriller palpitant, qui relate la trajectoire contrariée, mais inéluctable d'un jeune intellectuel jouisseur vers la révélation de la foi. Cet homme brillant finalement finit par brûler ce qu'il a adoré et adorer ce qu'il a brûlé.
La mise en scène minimaliste et lumineuse est assurée par le Wakan Théâtre, une petite troupe auvergnate dirigée par Dominique Touzé, qui a déjà réalisé plus de 50 spectacles et donné plus de 1 200 représentations dans la région Auvergne/Rhône Alpes. Le comédien est accompagné par un musicien discret mais rayonnant, Guillaume Bongiraud (en alternance avec Clémence Baillot d'Estivaux). Un tamdem qui fait mouche. A découvrir.
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