PARIS
A partir des années 1930 et jusqu’à sa mort, Robert Doisneau (1912-1994), le célèbre photographe humaniste, dont les images d’amoureux, d’écoliers, de scènes de rue ont fait le tour du monde, arpenta Paris, d’une rive à l’autre, l’objectif de son appareil toujours prêt à capter un sourire, une scène de rue, un « instant de vie ». C’est une promenade à travers la capitale à laquelle nous convie l’Hôtel de Ville. «Ma photo, c’est le monde tel que je souhaite qu’il soit», disait Doisneau. En 280 images, le visiteur découvrira un Paris humaniste et généreux, parfois rude, mais sur lequel Doisneau pose toujours un regard léger et bienveillant, dans un grand souci de liberté. On ne se lasse pas de la tendresse infinie des photos de Doisneau.
Hôtel de Ville, salle Saint-Jean, 5, rue Lobau, Paris 4e. Jusqu’au 17 février.
Hergé
L’année Hergé (1907-1983) est ouverte. On célèbre le centenaire de la naissance de Georges Remi (d’où son pseudo R.G., créé à partir de ses initiales), près de Bruxelles. Le plus célèbre créateur de bandes dessinées du XXe siècle fait l’objet d’une exposition au centre Pompidou dans laquelle son personnage culte, Tintin, est particulièrement mis en avant. Mais ce sont aussi les autres héros de la galaxie Hergé qui se rappellent à nous : Quick et Flupke, Flup, Nénesse, Poussette et Cochonnet, Jo, Zette et Jocko… A voir dans cette manifestation composée de grands panneaux : les dessins, les planches originales (celles du « Lotus bleu »), les lettres, les premiers albums illustrés, les making of, les notes manuscrites, et les documents du célèbre dessinateur. Pour prolonger la visite, il est recommandé de feuilleter le très beau catalogue, « Hergé par Hergé » (éd. Moulinsart – Ed. du centre Pompidou, 1 024 pages, 35 euros).
Centre Pompidou, Paris 4e. Tél. 01.44.78.12.33. Jusqu’au 19 février.
LYON
Frontières
L’exposition du Muséum de Lyon est singulière. Conçue comme une « fabrique du regard », elle explore le concept de « frontière », particulièrement par rapport aux questions géopolitiques. Huit catégories de frontières sont évoquées : les frontières de l’Europe et la question de ses limites, les enjeux de la migration, les frontières restant fermées (avec l’exemple de la Corée du Nord), les contentieux territoriaux (le Cachemire), les frontières en devenir (Israël et la Palestine), les enjeux économiques des frontières à l’heure de la mondialisation (entre le Mexique et les Etats-Unis), les peuples sans territoires compacts (les Roms en Europe), les frontières « perméables et durcies » avec l’exil des réfugiés. Un projet dense, qui mêle la photographie, le photo-reportage, la cartographie et la science politique, et qui met en scène des frontières évolutives, des frontières fantasmées, des frontières infranchissables ou des frontières sans retour.
Muséum, 28, boulevard des Belges, 69006 Lyon. Tél. 04.72.69.05.00. Jusqu’au 4 février.
MOUGINS
L’aura des pâquerettes
Chaque année, le musée de la photographie André-Villers ouvre ses portes à la jeune création. Pour l’heure, Cynthia Lemesle et Jean-Philippe Roubaud proposent leur vision photographique du monde, et mêlent leurs univers, remplis de fantaisie et d’ironie. Ils livrent des images moitié réelles, moitié oniriques, faites de décors architecturaux, de motifs, d’objets issus de la réalité, de scènes de la vie quotidienne, ou encore d’animaux inconnus et étranges, témoins de leur fascination pour la cryptozoologie. Des images fantasmagoriques.
Musée de la photographie André-Villers. Porte Sarrazine. 06250. Mougins. Tél. 04.93.75.85.67. Jusqu’au 4 février.
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