L A prise en charge de l'HTA reste un problème important de santé publique qu'il importe de correctement assurer. En effet, comme en témoignent de nombreuses études épidémiologiques ou interventionnelles menées depuis une cinquantaine d'années, la valeur pronostique du niveau tensionnel sur la morbi-mortalité est incontestée.
Si la mesure au cabinet médical de la tension artérielle reste indispensable, il n'en demeure pas moins que cette technique a des limites dont l'inconvénient majeur est sa variabilité due principalement à : un nombre trop faible des mesures réalisées, des résultats « observateur dépendant », ainsi que l'effet « blouse blanche » signant « l'émotivité » du patient vis-à-vis du médecin. De plus, d'évidentes raisons écologiques condamnent l'utilisation du mercure et annoncent peut-être la disparition des manomètres. D'autres techniques de mesure de pression artérielle ont largement progressé, tout particulièrement celle des appareils automatiques (MAPA, auto-mesure), citées dans les recommandations de l'ANAES comme d'intéressantes alternatives. Dans ce contexte précis, il est devenu urgent de définir la place de chacune de ces méthodes de mesure dans la prise en charge de l'HTA et notamment de son diagnostic. Afin de déterminer la méthode la plus prédictive du risque de survenue d'événements cardio-vasculaires, il était important de pouvoir évaluer dans une comparaison directe (ce qui n'avait pas encore été fait) les trois types de mesures suivantes : mesure classique au tensiomètre, MAPA (mesure ambulatoire de la pression artérielle) et auto-mesure.
Pour mener à bien ce projet ambitieux, les Laboratoires GlaxoWellcome, en partenariat avec le Collège national des cardiologues français, viennent de mettre en place auprès des cardiologues libéraux l'étude SCALE (Self versus Casual Ambulatory Long term Evaluation).
Partenariat avec le collège des cardiologues français
Cette vaste étude nationale sera menée sur 3 ans et demi, auprès de 3 000 patients hypertendus avec la collaboration de 1 000 cardiologues. Elle comporte deux périodes : la période de recrutement des patients, en cours, qui s'achèvera en juin 2001, et une période de suivi des patients qui durera pour chacun d'entre eux quarante-deux mois, et s'achèvera donc, pour le dernier patient, à la fin de l'année 2004. La population étudiée est composée de sujets hypertendus de plus de 65 ans à haut risque cardio-vasculaire.
Chaque patient bénéficie des trois types de mesure de pression artérielle. Le critère de jugement principal est clinique.
Le critère principal est clinique
Tout événement cardio-vasculaire majeur : décès cardio-vasculaire, infarctus du myocarde, accident cérébral ou hospitalisation pour insuffisance cardiaque sera répertorié et évalué. A l'issue de la période d'observation, il sera possible de comparer la valeur prédictive de chacune des trois mesures.
Ainsi, avec SCALE et son partenariat avec le Collège national des cardiologues Français, les Laboratoires GlaxoWellcome confirment leur volonté d'être au plus près des préoccupations de la cardiologie française. La réalisation d'un tel projet devrait permettre une avancée incontestable des connaissances scientifiques dans la prise en charge de l'hypertension artérielle.
Conférence de presse organisée par les Laboratoires GlaxoWellcome, dans le cadre des Journées européennes de la Société française de cardiologie, à laquelle participaient F. Gueyffier (Lyon), G. Jullien (président du CNCF, Marseille), A. Sebaoun (Paris), B. Vaisse (Marseille) et M. Pappo (Laboratoires GlaxoWellcome).
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