Infatigable Woody Allen ! Octogénaire depuis décembre dernier, il reste un des cinéastes préférés des Français, régulièrement sélectionné à Cannes, où il vient de faire l’ouverture du 69e festival avec une de ces comédies mélancoliques dont il a le secret. Une fois de plus, l’autobiographie se dissimule à peine sous des personnages qu’il ne joue plus lui-même, mais chez qui on retrouve ses passions et ses obsessions. Ici, l’alter ego du cinéaste est Jesse Eisenberg, dans le rôle de Bobby, jeune Juif de New York passionné de cinéma qui tente sa chance à Los Angeles, où son oncle Phil est l’agent très important d’une foule de stars. Nous entrons donc dans les coulisses d’Hollywood à la fin des années 30, avec forcément quelques allers retours à New York, ville préférée du cinéaste.
Glamour et élégance
Tout culmine dans l’effervescence du Café Society, sur fond de jazz New Orleans, au cours d’un réveillon de Nouvel an teinté de mélancolie et de regrets amoureux. Car un quiproquo cruel va opposer l’oncle et son neveu autour du charme incroyable de Vonnie, la délicieuse assistante de Phil (Kirsten Stewart, la grâce incarnée, magnifiée par la photo d’un chef opérateur célèbre, toute en sépias et mordorés). On retient une réplique : « Vis chaque jour comme si c’était le dernier ; un jour, tu auras raison ! » Du glamour, de l’élégance, du brillant, un soupçon de polar aussi, avec un épisode qui évoque le Scorsese des Affranchis : le Woody 2016 est un grand cru.
Film américain, de Woody Allen (95') avec Jesse Eisenberg, Kristen Stewart, Steve Carrell.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature