Rien ne va plus entre les internes et le gouvernement britannique

Publié le 06/04/2016
Anglais

Anglais
Crédit photo : DR

Le nouveau contrat imposé Outre Manche aux internes en février n'en finit pas d'envenimer les relations entre les jeunes médecins britanniques et le ministre de la Santé. Ce contrat prévoit en effet une augmentation du salaire de base de 13,5% mais une réduction des heures majorées le week-end, que refusent les internes.

Des milliers d'internes en médecine des hôpitaux anglais ont démarré mercredi une quatrième grève en trois mois pour dénoncer ces nouvelles conditions de travail et de salaire. Plus de 5.100 interventions ont été annulées à cause de ce nouveau débrayage de 48 heures. NHS England, qui gère le système de santé public, a déploré une action "profondément regrettable".

Malgré des tentatives de conciliation, le fossé semble plus profond que jamais entre la British Medical Association (BMA), qui représente les "junior doctors" et le ministre de la Santé, Jeremy Hunt. Le conflit pourrait même se durcir dans les semaines à venir puisque les internes menacent pour la première fois de l'histoire du NHS de ne pas assurer les urgences, les 26 et 27 avril. Ce serait le chaos assuré dans les hôpitaux puisque les "junior doctors", au nombre de 53.000 en Angleterre, représentent un tiers du corps médical.

"On n'a malheureusement pas d'autre choix", se justifie le Dr Johann Malawana, leader de la British Medical Association qui a par ailleurs initié deux actions en justice pour tenter de faire dérailler la réforme du gouvernement. De son côté, le gouvernement dit vouloir améliorer le service rendu dans les hôpitaux sept jours sur sept. Il a cité huit rapports évoquant un taux de mortalité plus élevé le week-end. Estimant avoir fait suffisamment de concessions, le gouvernement, qui qualifie la grève d'"irresponsable et disproportionné", refuse de revenir à la table des négociations.


Source : lequotidiendumedecin.fr