Minuscule Confetti perdu dans le continent asiatique, Singapour est un concentré d’Orient et d’Occident qui bénéficie d’un niveau de vie très élevé et conjugue avec talent les extrêmes : tradition et modernité, art de vivre et consommation effrénée, jungle et culture urbaine. Sans oublier l’attrait pour les loisirs et la gastronomie qui sont dans les gènes de cette population multi-ethnique.
Si, tout au long de ce demi-siècle d’indépendance, sous la férule ferme et efficace de Lee Kuan Yew, les communautés chinoises (74 %), Malaises (13 %) et indiennes (9 %) ont appris à vivre ensemble, chacune garde sa spécificité et son quartier.
Chinois, Malais, Indiens.
On déambule donc dans une Chinatown à l’atmosphère unique avec ses échoppes qui débordent sur les trottoirs, et ses très belles shophouses (boutique au rez-de-chaussée et habitation au-dessus) de toutes les couleurs. Sans le chercher, on tombera sûrement sur un hawker centre, cantine gigantesque aux allures de marché couvert qui propose de la cuisine de rue que l’on va chercher dans des petits stands spécialisés. C’est là que, pour une somme très modique, on pourra déguster le fameux poulet riz et la non moins fameuse Laksa, soupe de nouilles de riz accompagné de crevettes épicées et de lait de noix de coco.
Autre communauté, Little India. Ici les femmes sont en sari avec des bijoux en or, guirelandes de jasmin autour du cou. Les odeurs de curry envahissent la rue et l’on n’échappe pas à la pop indienne à plein régime. Passage obligé au Sri Srinivasa Perumal Temple dont la tour d’entrée de vingt mètres déborde de divinités colorées sur cinq étages.
Kampong Glam, le quartier musulman, est assez petit et abrite deux importantes mosquées dont l’une peut accueillir quelque 5 000 fidèles. Dans Arab street, la bien nommé, l’atmosphère évoque celle d’un souk où l’on propose sans insistance excessive toutes sortes de marchandises et notamment des tapis.
Quant aux addicts du shopping, ils auront de quoi faire sur Orchard Road, avenue célèbre dans toute l’Asie où sur plus de deux kilomètres quelque 5 000 boutiques de mode et de luxe ou de matériel high-tech à touche-touche attendent le chaland !
Urbaine et verte !
Ville de gratte-ciel mais aussi de parcs naturels et d’espaces verts, Singapour continue d’étonner, notamment avec le tout récent hôtel Marina Bay Sands, trois tours incurvées de cinquante étages et plus de 2500 chambres au-dessus desquelles est posé une sorte de gigantesque bateau avec restaurants à la mode et piscine à débordement ! Non loin, autre nouveauté, l’extraordinaire éco-parc « Gardens by the bay » où trônent dix-huit arbres géants constitués d’un mélange d’acier et de plantes tropicales Éclairés la nuit avec des néons bleu ciel, l’effet est saisissant. À proximité, une serre propose une collection de plantes des déserts du monde agrémentée de très belles et étranges statues du Zimbabwe et de baobabs venus du Sénégal. Une autre, Cloud Forrest, reconstitue une forêt tropicale avec une gigantesque cascade.
Autre curiosité : le Singapore Botanic garden qui dispose d’une collection d’orchidées unique au monde qu’il ne faut pas rater!
Si les musées sont nombreux et disposent de pièces rares, (National museum, Asian Civilisation. Chinatown Heritage centre,…), le parcours vient tout juste de s‘enrichir d’une nouvelle halte : une succursale de la pinacothèque de Paris.
Enfin, il faut parfois céder à la tradition, même si elle est un peu touristique ! Donc faire un saut au Raffles, un hôtel de légende fondé en 1887. À défaut de loger dans l‘une des 103 suites au mobilier peranakan sino-malais sculpté, une halte s’impose au Long Bar. Dans l’ombre de Kipling, Chaplin ou Hitchcock, on déguste un « Singapore sling » (cocktail au gin, sirop de cerise et jus d’ananas et de citron). Il vous sera apporté accompagné d un sac de cacahuètes dont on recommande de jeter les coques par terre. « Pour être relax ! », sourit le garçon.. Singapour ne manque pas de style !
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