LA DIRECTION de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), au ministère de la Santé, publie une étude sur les investissements des établissements de santé de 1994 à 2004.
Principal enseignement de l’enquête : le plan quinquennal Hôpital 2007 a permis une reprise manifeste des investissements à partir de 2003. Entre 2002 et 2007, l’objectif gouvernemental était d’injecter 6 milliards d’euros d’aides supplémentaires pour moderniser le parc hospitalier français. Une promesse qui n’a pas été vaine : «Entre 1994 et 2004, l’investissement des hôpitaux publics a connu une période de recul jusqu’à la fin des années 1990, puis une reprise continue ensuite, soutenue en 2003 et 2004 par le volet investissement du plan Hôpital 2007», observent les auteurs de l’étude.
Ainsi, entre 1994 et 2004, l’investissement médian est passé de 750 000 euros à 1,2 million d’euros par hôpital. Au total, en 2004, les hôpitaux publics ont investi 4,5 milliards d’euros. Cela reste, semble-t-il, insuffisant, au regard de l’état des constructions et des équipements : le taux de vétusté dans le secteur hospitalier public s’est détérioré de 7 points en l’espace d’une décennie.
En fait, la situation est très variable d’un hôpital à l’autre. D’après l’étude, 60 % des investissements sont réalisés par seulement 10 % des hôpitaux. D’une région à l’autre également, la situation n’a rien à voir. Ce sont les quatre régions les plus peuplées de France qui investissent le plus pour moderniser leurs hôpitaux – Ile-de-France, Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Nord - Pas-de-Calais.
Le secteur hospitalier privé a également bénéficié des retombées du plan Hôpital 2007 : la Drees constate que les investissements des cliniques ont redémarré dans les années 2000. En 2004, les sociétés d’exploitation des cliniques privées ont investi à hauteur de 880 millions d’euros, soit le cinquième de la somme investie par le secteur public. Chaque clinique a investi en moyenne 190 000 euros en 2004 contre 120 000 euros dix ans plus tôt. Malgré cela, les bâtiments et les matériels du secteur privé ont également pris un coup de vieux : le taux de vétusté s’est fortement détérioré dans les cliniques entre 1994 et 2004, à l’instar de ce qui est observé dans les hôpitaux publics.
Conscient qu’il ne faut pas interrompre le mouvement de relance des investissements, le gouvernement prépare actuellement un plan Hôpital 2012, qui fixera un nouvel objectif pour les cinq prochaines années.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature