L ES prothèses mammaires en gel de silicone, dont l'interdiction a été levée (« le Quotidien » du 15 janvier), font toutefois l'objet d'une stricte réglementation. Outre la mise au ban de certains implants (« Journal officiel » du 16 janvier), aucune publicité destinée au grand public n'est autorisée.
Cette décision se fonde notamment sur le rapport élaboré par le Pr Martin Moreno et présenté à l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) le 21 juin 2000, dont les conclusions évoquent l'incertitude sur la durabilité des prothèses mammaires internes et le risque de survenue de complications loco-régionales susceptibles de conduire à une réintervention.
Les instructions d'utilisation et les documents publicitaires destinés au corps médical doivent pour leur part « mentionner l'existence des risques résiduels spécifiques aux prothèses mammaires internes et des incertitudes sur la durabilité de ces prothèses en prenant en compte la nature des prothèses, la nature du produit de remplissage et l'existence d'alternatives ». Le texte précise que les documents publicitaires doivent faire l'objet d'un dépôt auprès de l'AFSSAPS le jour de leur première diffusion.
Les utilisateurs de ces prothèses mammaires doivent bien sûr informer les patients des risques mentionnés.
Si l'Union féminine civique et sociale (UFCS) recommande toujours aux femmes de refuser le gel de silicone, elle approuve toutefois « l'interdiction de publicité de ces produits au grand public et la décision d'instituer une obligation d'information sur tous les types et les marques de prothèses autorisées ». Elle demande également que les contrôles « prévus et promis » par l'AFSSAPS soient effectués très rapidement et communiqués largement.
Aucune des dispositions indiquées pour les prothèses mammaires en gel de silicone ne s'applique à celles emplies de sérum physiologique, qui sont autorisées.
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