Le suivi du jeune délinquant est devenu depuis Les 400 coups un film de genre aux confins du polar et du film psychologique. Il a produit des chefs d’œuvre comme le film de François Truffault ou celui de Jacques Dolllon (Le Petit Criminel). Il n’est pas sûr que l’opus d’Emmanuelle Bercot qui a inauguré l’édition 2015 du festival de Cannes relève de cette dernière catégorie. Il a pourtant rencontré un large succès public. Le scénario, ceci explique cela, écarte tout risque de dérapage. C’est la faute à pas de chance si le héros se retrouve entraîné dans la chute. En tout cas, il a hérité d’une jeune mère particulièrement immature. Quant au centre éducatif fermé, pour ne facher personne, il offre un nouveau cliché du United Color's of Benetton où tout le monde est sympa ou presque. Enfin la romance inévitable est ici téléguidée sans aucun souci de vraisemblance comme au bon vieux temps de dramatiques télé tournées aux Buttes-Chaumont. Si le film ne sombre pas, il le doit à la révélation du film, Rod Paradot, magistralement dirigé par la réalisatrice, comme Benoît Magimel ou Sarah Forestier. On préfère en revanche oublier la prestation calamiteuse de Catherine Deneuve en juge d’enfant qui à l’exception de la scène d’ouverture promène son ennui sidéral. Au final, cette Tête haute s’inscrit davantage dans le produit marketing prêt à être consommé rapidement que dans le film d’art. A ce titre, il remplit convenablement sa mission.
DVD - La Tête Haute
Pas fier
Publié le 22/10/2015
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Source : lequotidiendumedecin.fr
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