Après « l'Incal. Tome 1 »: « le Nouveau Rêve », de Jodorowsky et Mœbius
De 1981 à 1988, dans une folle épopée de 291 pages réparties sur six volumes, les auteurs nous avaient entraînés, avec leur héros, le détective privé de classe, R. John Difool, dans une furieuse saga de lutte contre la Ténèbre : un kaléidoscope d'images, d'idées, de références et d'inventions graphiques époustouflant. Après huit ans non pas de silence mais d'intérêts séparés, Jodorowsky et Mœbius font revivre le monde de l'Incal, pour une série d'aventures tout aussi fantastiques puisque l'univers est à ce moment en proie à un nouveau péril aussi redoutable que la Ténèbre, le mystérieux virus métallique, les victimes se dissolvant progressivement jusqu'à ne laisser pour seul résidu qu'un petit tas de fer mâchouillé.
Editions Les Humanoïdes Associés, 64 p., ??? F.
« Le Sarcophage », de Pierre Christin et Enki Bilal
Le sarcophage, c'et le nom de la chape de béton construite à toute vitesse en 1986 autour du réacteur de Tchernobyl pour tenter de contenir dix tonnes de combustible irradié. Cela donne le ton de l'album dans lequel le duo infernal soumet l'idée de l'édification d'un musée de l'Avenir à Tchernobyl, qui permettrait d'admirer tout ce que le XXe siècle a produit de plus stupide et dangereux. On déambulerait dans la salle glasnost (charnier idéologique), la salle des talibans, dans le grand souk (société de consommation), la salle de l'immortalité (clonage et dérivés), la salle cosmétique (piercing et charcutages variés), etc. Humour noir et inventions graphiques à l'appui.
Editions Dargaud, 62 p., 85 F.
« Iznogoud. Un monstre sympathique », par Tabary
Vingt-cinq albums après, le grand vizir Iznogoud n'est toujours pas parvenu à réaliser son rêve de toujours, devenir calife à la place du calife. Qu'à cela ne tienne, il est sûr de trouver, au Salon de la magie de Bagdad où il est invité, le tour de magie qui le fera accéder à la fonction suprême. Même si cela doit passer par un potage aussi exquis qu'empoisonné. Monstrueux mais toujours sympathique, ce monstre d'Iznogoud - créé, rappelons-le, en 1962 avec le regretté René Goscinny - n'en rate jamais une, pour notre plus grand plaisir !
Editions Tabary, 48 p., 52 F.
« Jack Palmer XII. L'Enquête corse », par Pétillon
Simple au premier abord puisqu'il s'agit de livrer un pli à Ange Leoni, Corse activiste de son état, la douzième mission de Jack Palmer, notre ami détective « gaguesque », se révèle particulièrement « corsée ». Car René Pétillon, connu comme observateur de la scène politique, plonge son héros dans un univers inspiré simplement de la réalité, du moins des événements qui sont relatés quotidiennement dans la presse. Le voilà donc qui évolue dangereusement entre braquages, kidnappings et explosions, dans un univers où personne ne parle, n'entend et ne voit rien.
Editions Albin Michel, 52 p., 79 F.
« La Légende de Bob Marley », par Mo, Gaël, Gaudin et Ju
Le roi du reggae n'est pas mort, loin de là, grâce à sa musique qui est l'une des plus écoutées dans le monde et maintenant grâce à la légende qui court sur lui dans le milieu musical. Comme toute légende, celle-ci est multiple ou plutôt quadruple et concerne plutôt le disque que le chanteur, puisque nos quatre compères en donnent chacun leur vision graphique « à dormir couché » ! Pour les fans de Bob, de BD et de reggae.
Editions Source-La Sirène, 48 p., 69 F.
« Pauvres mais fiers », par Tronchet
Didier Tronchet met en scène deux univers parallèles et qui se rencontrent néanmoins pour le pire. D'un côté les pauvres, symbolisés par le couple Poissart qui vivent dans une caravane et dans l'illusion d'un monde où le meilleur peut toujours arriver ; de l'autre, les riches, les Landry, qui n'ignorent rien de la misère du monde mais n'en ont cure. Des personnages affreux et terribles, terriblement représentatifs.
Editions Albin Michel, 60 p., 79 F.
« Rantanplan. la Belle et le Bête », par Morris, V. Léonardo, De Groot
Rantanplan, le chien plus bête que son ombre, n'en réussit pas moins des exploits ; dont celui de faire rire une petite fille de 11 ans qui n'avait jamais esquissé le moindre début de moue de contentement bien que son père, l'honorable M. Quetchuppe, soit devenu une encyclopédie vivante des histoires rigolotes. Le brave toutou a donc fait mieux que Gelée Nocturne, le célèbre guérisseur de la tribu des Pieds Enflés, qui campent non loin du pénitentier où sévit Rantanplan. C'est pas gentil, tout ça ?
Editions Lucky Comics, 46 p., 52 F.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature