Pour le Pr Salem Kacet (CHRU de Lille), « la commercialisation de la dronédarone est un événement important compte tenu de la fréquence croissante de cette pathologie et de l’absence d’amélioration du pronostic ces 20 dernières années?».
Près de 7 000 patients ont été inclus dans des études de phases II et III. La dronédarone a démontré son efficacité anti-arythmique à 12 mois en doublant les délais avant les récidives comparativement au placebo (études EURIDIS et ADONIS), en réduisant la fréquence cardiaque tout en maintenant la capacité?à?l’exercice.?L’étude-pivot ATHENA, la première appréciant la morbi-mortalité cardiovasculaire dans la FA, a démontré, par ailleurs, que la dronédarone réduit de 24 % le risque de première hospitalisation d’origine cardiovasculaire ou de décès toutes causes confondues comparativement au placebo.
Un bon profil de sécurité
Toutefois, à ce jour, le problème principal des traitements anti-arythmiques réside dans les effets indésirables qui limitent leur utilisation. À cette problématique, la dronédarone répond avec un bon profil de sécurité, notamment un faible risque pro-arythmogène et un nombre significativement inférieur d’événements indésirables thyroïdiens et neurologiques, une tendance à une incidence moindre d’événements cutanés ou oculaires et d’arrêts prématurés par rapport à l’amiodarone. Aujourd’hui, la Société européenne de cardiologie préconise l’utilisation de la dronédarone en traitement de première intention chez tous les patients souffrant de FA paroxystique ou persistante à l’exception des patients atteints d’insuffisance cardiaque (IC) de classe NYHA III ou IV ou non stabilisée. Toutefois, la prise en charge ou le remboursement par l’Assurance-maladie sont limités aux patients ayant une coronaropathie, une hypertension, une hypertrophie ventriculaire gauche ou bien une contre-indication à la Cordarone®.
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