LA CONSOMMATION de café pourrait être associée à un moindre risque de développement de cirrhose alcoolique, selon les résultats d’une étude menée sur 125 580 personnes (55 247 hommes et 70 333 femmes). Les participants ont été suivis cliniquement et un bilan hépatique a été effectué à l’inclusion (entre 1978 et 1985) et au moment de la sortie de l’étude (2001). Il leur a aussi été demandé de répondre à un questionnaire sur leur habitudes alimentaires et leur consommation d’alcool, de café et de thé. En fin de suivi, 330 participants étaient atteints de cirrhose, dont 199 d’origine alcoolique.
Pour chaque tasse de café bue, le risque de développer une cirrhose alcoolique était abaissé de 22 %. La consommation de café pourrait être aussi associée avec une baisse du risque de cirrhose d’autre origine.
Pas le thé.
En revanche, la consommation de thé ne semble pas liée à une modification du risque cirrhotique, ce qui suggère que ce n’est pas la caféine qui joue un rôle dans la préservation des fonctions hépatiques. L’effet protecteur pourrait être en rapport avec une interaction café-éthanol au sein des cellules hépatiques.
Les auteurs concluent que, néanmoins, la meilleure façon de prévenir la cirrhose reste de ne pas consommer d’alcool de façon excessive.
« Arch Intern Med », 2006 ; 166, pp. 1190-1195.
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