L 'INFECTION systémique à méningocoques (méningite à méningocoques ou méningococcémie), maladie rare en France, mais potentiellement grave, touche essentiellement les enfants, avec un pronostic fatal dans 10 % des cas. Une prophylaxie antibiotique et éventuellement vaccinale doit être appliquée le plus rapidement possible pour la prévention des cas secondaires. De ce fait, tout cas d'infection par le méningocoque doit être signalé systématiquement à la DDASS par le clinicien et les cas sont soumis à déclaration obligatoire. L'InVS peut ainsi suivre les tendances épidémiologiques de la maladie.
469 notifications en 1999
En 1998, 487 cas d'infection à méningocoque (IM) ont été notifiés, dont 480 en France métropolitaine et 7 dans les DOM. Pour 1999, le nombre est de 469 fiches transmises. L'incidence des IM déclarées par la notification hebdomadaire télématique (Minitel) est de 0,8 pour cent mille habitants en 1998, soit une augmentation de 25 % par rapport à 1997. En 1999, un mouvement social des médecins inspecteurs de santé publique a empêché que l'on dispose de ce chiffre. Il faut noter au passage que la sensibilité des déclarations obligatoires tend à augmenter.
D'une manière générale, au cours de ces deux années, on retrouve la tendance habituelle de recrudescence hivernale et de décroissance printanière du nombre des cas, avec seulement un pic d'incidence en février 1999. Le sex-ratio H/F est de 1,2 en 1998 et de 1,4 en 1999. Depuis 1985, la proportion d'infections survenant chez les enfants de moins de 5 ans est stable, autour de 41 %, tout comme la proportion chez les moins de 20 ans, qui se situe entre 70 et 80 %. Et le taux d'incidence est toujours maximal chez les moins de 1 an, 8 pour cent mille, et les enfants de 1 à 4 ans, 4 pour cent mille. Mais depuis 1996, on observe une augmentation annuelle du taux d'incidence chez les enfants de moins de 5 ans.
Le sérogroupe B reste prédominant et sa proportion tend à augmenter depuis 1996. Mais il existe aussi une augmentation non significative de la proportion des cas de sérogroupe C, alors que la proportion des sérogroupes inconnus a diminué.
Une proportion stable de purpura fulminans>BR>
La proportion de Purpura fulminans parmi les cas, stable depuis 1985, est, en 1998 et 1999, de 22 % et de 20 %. Respectivement 85 % et 86 % des malades ont guéri et 5 % et 4 % ont présenté des séquelles. Les taux de létalité ont été de 10 % et 9 % (plus élevés au-delà de 50 ans). Ils sont stables depuis 1985.
Enfin, la proportion des foyers de cas groupés reste également stable. Six foyers ont été déclarés en 1998 et 7 en 1999.
A. Perrocheau et D. Levy-Bruhl (Institut de veille sanitaire), « BEH », n° 51, 18 décembre 2000.
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