A Lyon, la fête des transplantés hépatiques

Publié le 23/01/2001

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De notre correspondant

A PRES la 500e transplantation hépatique réalisée la veille de Noël dans l'unité spécialisée de l'hôpital Edouard-Herriot de Lyon, les malades de l'association Résurgence Transhépate Rhône-Alpes ont voulu « rendre hommage à l'équipe de transplantation et porter témoignage de la qualité des soins qui leur ont été dispensés ».

Ils ont organisé un colloque original combinant réflexions scientifiques, échanges sur les aspects médico-sociaux de la vie des transplantés, amitié et fête. Plusieurs centaines d'anciens transplantés et leur entourage, y compris des patients italiens revenus à Lyon pour l'occasion, viennent donc de vivre une journée de retrouvailles.
La manifestation a été l'occasion de souligner les difficultés des transplantés dans leurs relations avec les assurances, les banques, ainsi que les obstacles à la réinsertion professionnelle ou scolaire. Ponctuée d'interventions sur les problèmes médicaux, de témoignages sur le vécu avant et après la transplantation, particulièrement du point de vue des enfants greffés, la journée s'est achevée par de longues salves d'applaudissements en hommage au Pr Olivier Boillot et à son équipe et avec la photo-souvenir du groupe de 300 à 400 patients.
Depuis l'arrivée en 1990 du Pr Boillot dans l'hôpital lyonnais (service des transplantations du Pr Jean-Michel Dubernard), ce sont 500 transplantations hépatiques qui ont été réalisées avec succès : 425 chez des adultes, 75 chez des enfants. 406 ont été effectuées avec un greffon entier obtenu chez un donneur en état de mort encéphalique et 94 patients ont reçu un greffon hépatique partiel. Parmi les greffons partiels, 58 provenaient du partage d'un greffon cadavérique en deux hémi-foies transplantables et 36 avaient été prélevés chez un donneur vivant. Quel que soit le type de greffon utilisé, entier ou partiel, les résultats de la transplantation ont été comparables, commente le Pr Boillot dans un bilan établi à l'occasion de cette journée.

Max SAINT-RUF