L E Dr Didier Ménard, président de la Coordination nationale des réseaux (CNR,qui représente 300 réseaux), se dit « inquiet » sur l'avenir du projet de loi de modernisation sanitaire prévu au printemps, texte qui porte à la fois sur l'accès au dossier médical des patients, la régionalisation, la FMC obligatoire, la réforme de l'Ordre des médecins et l'aléa thérapeutique.
« Nous étions contents de la première version de ce projet de loi car il contenait une reconnaissance du réseau de santé », a déclaré le président de la CNR lors d'une conférence de presse. La CNR réclame en effet, dans un manifeste, (« le Quotidien » du 30 janvier) la reconnaissance dans le système de santé de tous les types de réseaux, et pas seulement les réseaux de soins expérimentaux mis en place par les ordonnances Juppé de 1996. Or le Dr Ménard craint que « les ouvertures (du ministère) se rétrécissent ». « A ma connaissance, le chapitre sur la démocratie sanitaire, issu des états généraux de la santé, est en train de se réduire », a ajouté le président de la CNR, qui se demande si l' « on n'est pas en train de vider le projet de loi de son contenu ».
Au sujet du « Grenelle de la santé » du 25 janvier, la CNR compte bien participer à la mission de concertation lancée par la ministre de l'Emploi et de la Solidarité. Qu'il s'agisse de la reconnaissance des missions non curatives des médecins, de la démographie médicale ou de l'évaluation des pratiques médicales, « les réseaux ont des propositions à faire à partir d'une problématique de santé des populations et non de l'offre de soins », a affirmé le Dr Ménard. Pour répondre aux besoins, la CNR plaide en faveur d'une « sortie du paiement à l'acte pour pouvoir rémunérer l'éducation sanitaire et la prévention » effectuées par les praticiens.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature