LE FER HÉMINIQUE (présent dans l’hémoglobine, la myoglobine et les enzymes) représente 69 % du fer de l’organisme, le reste, non héminique, sous forme de ferritine et d’hémosidérine, constitue le fer de réserve. De la carence martiale, on connaît les effets sévères : les anémies, latentes lorsque le taux de fer sérique est bas (inférieur à 10 µmoles/l) ou patentes lorsque le taux d’hémoglobine est inférieur à 9,5 g/dl chez les nourrissons de moins de 6 mois ou inférieur à 11,5 g/dl pour les enfants de 2 à 12 ans. Ces graves déficits, qui entraînent une insuffisance de production d’hémoglobine et d’oxygénation tissulaire, retentissent sur les performances psychomotrices du bébé. Mais, insiste le Dr Alain Bocquet, pédiatre à Besançon (membre du groupe nutrition de l’Afpa et du comité nutrition de la SFP*), il existe des carences en fer sans anémie manifeste, qui concernent une déplétion des stocks de fer. La ferritinémie permet d’apprécier cet amenuisement des réserves : une limite inférieure à 10 ou 12 µg/l doit alerter le médecin.
Fatigabilité et anorexie.
Les carences martiales réduisent les capacités physiques des enfants, provoquant fatigabilité et anorexie. Elles ralentissent leurs acquisitions psychomotrices, diminuent leurs performances intellectuelles. Et interviennent dans les troubles du comportement : l’enfant est craintif, irritable, dort mal. Un manque de fer pourrait même intervenir dans le défaut d’attention et d’hyperactivité. Faute d’un niveau de fer suffisant, les enfants, fragilisés, sont plus vulnérables aux infections, notamment ORL et intestinales, et présentent un retard de croissance.
Les 300 mg de fer stockés à la naissance suffisent au bébé durant les six premiers mois de la vie. Il faudrait ensuite que son alimentation apporte 10 mg/jour afin de reconstituer un stock idéal ou 7 mg/j pour parer à une déficience. Un apport de 5 mg/j permet, lui, d’éviter une anémie. Globalement, rapportés au poids corporel, les besoins en fer des jeunes enfants sont huit fois supérieurs à ceux des adultes. Où trouver cet indispensable oligoélément ?
Le lait de vache en contient de 0,02 à 0,06 mg par 100 g, le lait de la maman deux fois plus et les laits de suite de 20 à 30 fois plus. Lorsque les repas de l’enfant deviennent solides, la viande de boeuf contient de 2,9 à 5,6 mg par 100 g, le foie et les abats 3 fois plus, tandis que les fameux épinards en apportent de 1,7 à 4,4 mg par 100 g. Mais ces teneurs sont trompeuses. La biodisponibilité du fer varie considérablement : elle est excellente en ce qui concerne le lait maternel, de 50 à 70 %, et médiocre pour le lait de vache (de 5 à 10 %) ; elle se situe à 30 % pour les viandes et les abats et chute à 5 % pour les légumes. La cuisson, la présence de tanins, d’oxalates, de phosphates, de phytates diminuent l’absorption du fer, tandis que la vitamine C, les acides citrique, succinique, lactique, pyruvique l’améliorent. De plus, le fer non héminique contenu dans les légumes et les céréales est mieux absorbé lorsqu’on les associe à de la viande ou à du poisson et à des produits riches en vitamine C.
Blédina propose un lait de croissance nouvelle formule, riche en fer, qui permet de résoudre ces difficiles équations. Deux biberons par jour couvrent 85 % des besoins du bébé.
Innovation technologique, ce fer sous forme de sulfate, associé à de la vitamine C, est enfermé dans de microcapsules de phospholipides qui ne se dégradent que dans l’intestin, rendant l’assimilation optimale. Un excellent moyen de prévenir tout risque de carence.
* Association française de pédiatrie ambulatoire et Société française de pédiatrie.
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