A VEC 3 000 à 5 000 cas d'importation par an, le paludisme n'est certes pas un problème de santé publique en France. Mais ce n'est pas le cas du continent africain, qui dénombre 80 % des cas de paludisme dans le monde et où la lutte contre le paludisme est un sujet permanent de préoccupation. Les sources d'informations sur le sujet ne sont pourtant pas nombreuses (un seul congrès international mondial annuel) d'où l'idée prise à l'initiative de Sanofi-Synthélabo de réunir deux fois par an des experts pour faire le point sur les dernières avancées thérapeutiques et aborder des stratégies de lutte.
Le Club Palu, constitué de spécialistes exerçant en France, en Angleterre et sur le continent africain, se réunit ainsi plusieurs fois par an pour discuter de thèmes précis.
A l'occasion de la dernière réunion de novembre 2000, le Club Palu a travaillé sur l'intérêt de l'utilisation de la quinine intra-rectale dans un premier temps au Burkina-Faso et à Madagascar ; cette voie d'administration permettant de réaliser une geste d'urgence en alternative à l'intra-musculaire. Les experts ont également travaillé sur des combinaisons d'antipaludéens de demi-vie différentes et sur un projet de lutte intégrée (moustiquaire imprégnée + antipaludéens).
La diffusion de l'information au niveau local
Sanofi-Synthelabo est fortement impliqué dans la lutte contre le paludisme et la diffusion de l'information au niveau local, en Afrique. Au-delà de son réseau de visiteurs médicaux d'une centaine de personnes, exerçant en particulier sur l'Afrique de l'Ouest, la mise en ligne d'un site Internet à double entrée (grand public et professionnel) sera d'un grand intérêt sur le terrain. Le site grand public donnera une définition du paludisme, son historique et sa cartographie pour mieux comprendre cette pathologie, puis il permettra de basculer sur des sites de conseil aux voyageurs. La partie réservée aux tropicalistes offrira, quant à elle, un véritable moyen de réduire l'isolement des médecins de terrain. Il leur sera possible d'accéder à des informations de haut niveau scientifique et de discuter de leurs observations avec des experts européens dans des forums.
D'après un entretien avec M. David Ponchon du département Afrique-Outremer de Sanofi-Synthélabo.
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