L E système des emplois fictifs présumés mis en place à la MNEF et dans ses satellites aurait entraîné un préjudice total pour ces organismes évalué par les enquêteurs à 15,9 millions de francs hors charge entre 1988 et 1998, selon l'AFP.
Ce système a été mis en place, selon les enquêteurs, par Olivier Spithakis, ancien directeur général de la « Mutuelle nationale des étudiants de France » (MNEF, remplacée par la « Mutuelle étudiante »), a-t-on ajouté de même source.
L'enquête sur ce volet de l'affaire de la MNEF doit s'achever dans les semaines à venir.
Selon cette évaluation, contenue dans un récent rapport de synthèse des policiers de la brigade financière de Paris, la MNEF a subi le préjudice le plus important, environ 11,7 MF.
Le préjudice subit par la MIF (Mutuelle interprofessionnelle) a été évalué à environ 2,6 MF, celui de la MIJ (Mutuelle interjeunes) à environ 1 MF et celui de l'UTMP (Union technique de la mutualité professionnelle) à près de 500 000 F.
Une cinquantaine de personnes ont été mises en examen dans le volet des emplois fictifs présumés, dont l'ancien responsable de la fédération PS de Paris, le Dr Jean-Marie Le Guen et l'ex-numéro 2 du PS, Jean-Christophe Cambadelis.
« SOS Racisme », l'« UNEF-IF », les fédérations CFDT de la protection sociale et FO des employés et des cadres ont été également mis en examen, comme personne morale, au motif qu'un ou plusieurs de leurs militants ont été salariés par la MNEF.
Olivier Spithakis est notamment mis en examen pour « détournement de fonds publics », « complicité et recel d'abus de biens sociaux » et « abus de confiance ». Il a été écroué près de six mois.
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