P UISQUE « rien n'est sorti du "Grenelle de la santé" », le Syndicat national des spécialistes des maladies du coeur et des vaisseaux souhaite reproduire le mouvement « santé morte » « à plus grande échelle et pendant une plus longue période ».
A la suite de son assemblée générale et de la réunion de son conseil d'administration, le syndicat des cardiologues a envoyé une lettre aux présidents de la CSMF, du SML et de la FMF (les trois centrales syndicales auxquelles il est rattaché) pour leur demander de coordonner, pendant tout le mois d'août 2001, une « opération valises » avec le Centre national des professions de santé (CNPS).
Le syndicat des cardiologues propose que l'ensemble des médecins « fassent non pas une grève, mais cessent leur activité, partent en vacances en même temps », explique son président, le Dr Christian Aviérinos.
« Il est très important, dit-il, que l'"opération valises" à partir du 1er août concerne aussi, si possible, les médecins généralistes, quelle que soit leur appartenance syndicale », ainsi que les cliniques et d'autres professionnels de santé tels que les infirmières et les kinésithérapeutes.
Le Dr Aviérinos juge nécessaire d'envoyer « un signal très fort » aux pouvoirs publics pour « protester contre la politique des quotas ».« Il faut une prise de conscience de la population, explique-t-il. On entre dans une logique potentielle de rationnement des soins quoiqu'en dise Mme Guigou. » Pour autant, le syndicat des cardiologues souligne qu'il « ne se limite pas à la protestation », et rappelle qu'il vient de formuler dans un Livre blanc dix propositions, dont des innovations de nomenclature pour cette spécialité (« le Quotidien » du 22 janvier).
Pendant la semaine du 1er novembre 2000, 80 % des 3 900 cardiologues libéraux avaient suivi, selon le syndicat, le mot d'ordre de fermeture des cabinets pour protester contre la baisse de leurs tarifs. Le syndicat avait aussi participé à la semaine « santé morte » du 25 décembre au 1er janvier.
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