L'épreuve de force continue entre les cliniques et les pouvoirs publics

Publié le 28/02/2014

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Malgré la fronde des cliniques qui refusent d'accueillir les étudiants infirmiers en stage, le ministère de la Santé a décidé de baisser leurs tarifs en 2014... tandis que ceux des hôpitaux vont rester stables. Les nouveaux tarifs entreront en vigueur samedi, après la parution vendredi de plusieurs arrêtés tarifaires. Les tarifs des cliniques privées vont ainsi baisser de 0,24% en 2014 (-0,21% en 2013) et ceux des hôpitaux vont se stabiliser (-0,84% en 2013).

A vrai dire, les cliniques -disant régulièrement maltraitées par le gouvernement par rapport au public- avaient anticipé la baisse des tarifs en annonçant qu'elles n'accueilleraient plus les étudiants infirmiers en stage à partir de samedi. Les établissements privés accueillent chaque année 35.000 élèves infirmiers en première, deuxième ou troisième année, sur un total de 90.000. Les stages étant obligatoires pour valider le diplôme en soins infirmiers, c’est plus d’un tiers des effectifs qui se trouvent potentiellement pris en otage.

Evaluant à 7.000 le nombre d'étudiants privés de stages, le ministère de la Santé a néanmoins indiqué jeudi que près de 90% d'entre eux avaient trouvé une solution. D'autres structures - hôpitaux publics, établissements privés à but non lucratif, centres de lutte contre le cancer - les ont accueillis. Dans un communiqué diffusé vendredi en fin d’après-midi, Marisol Touraine salue "la mobilisation générale des agences régionales de santé (ARS) et de l’ensemble des établissements publics et privés à but non lucratif", qui "se poursuit dans l’ensemble des régions pour garantir à chaque étudiant en soins infirmiers la continuité et la qualité de leur formation pratique."


Source : lequotidiendumedecin.fr