L E Dr Pierre Morange, nouveau responsable national de la santé au RPR, voit un « simulacre » et une « parodie de négociation » dans le « Grenelle de la santé » organisé le 25 janvier par la ministre de l'Emploi et de la Solidarité.
Le député-maire de Chambourcy (Yvelines), qui est aussi le président de l'Union nationale pour l'avenir de la médecine (UNAM), rappelle que les cinquante personnes conviées disposaient en moyenne de « sept minutes d'expression orale, ce qui soulignait le caractère dérisoire et médiatique de la réunion ».
« Elisabeth Guigou et Lionel Jospin cherchent à gagner du temps puisqu'ils ont pour obsession de gérer les échéances électorales, poursuit le Dr Morange. La santé est un sujet trop sérieux pour être confiée à l'immobilisme de Lionel Jospin ».
Le responsable national de la santé au RPR « appuie sans aucune réserve l'idée d'un moratoire sur les sanctions aveugles contre les médecins ». Il assure que les leçons du plan Juppé ont été tirées : « Le RPR a définitivement abandonné l'idée de sanctions collectives, au profit d'une responsabilité individuelle qui est un objectif raisonnable dans un cadre conventionnel rénové, avec l'Etat dans le rôle de garant et non de gérant. »
Le Dr Morange a cosigné en novembre 2000 une courte « plate-forme santé », avec les présidents du Centre national des professions de santé (CNPS) et des syndicats médicaux CSMF et SML. « Soutenue à ce jour par 179 députés et sénateurs de l'opposition », selon lui, cette plate-forme réaffirmait le principe du libre choix du patient entre secteur public et privé et condamnait « la politique budgétaire stricte » conduisant au « rationnement des soins ».
Le RPR devrait présenter son projet santé « en mai-juin au plus tard », précise le Dr Morange. Malgré le départ pour le moins inattendu en décembre de son prédécesseur - le Dr Jacqueline Mathieu-Obadia, député de Nice, - « une amie dont (il) salue l'action » -, le nouveau responsable national à la Santé conserve l'architecture et l'équipe d'environ 80 personnes de sa mission au RPR, qui sera étoffée par un échelon régional.
Les six commissions (médecine libérale, hospitalisation, santé, CHU et recherche, industries de santé et médicament, financement) sont donc maintenues, tout comme le groupe de synthèse.
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