Certains films sont bénis des dieux. Ils ne sont pas révolutionnaires, comme on disait dans les années soixante mais plutôt disruptifs, le concept à la mode des années 2010. À savoir la transgression opère par touche, elle n'est jamais frontale, à l'image du film de Mike Nichols, le Lauréat, sorti sur les écrans en 1967. C'est le film des révélations. Le premier rôle, celui de ce lauréat auréolé par ses succès universitaires mais qui doit au début du film encore progresser sur le plan amoureux, est interprété par un jeune débutant, un certain Dustin Hoffman qui crève alors l'écran. La bande-son est chantée par un duo de légende, Simon et Garfunkel. Difficile de résister avec un tel casting à cette histoire qui bouscule les codes du film d'initiation. En se laissant d'abord vamper par la mère avant de tout tenter pour conquérir la fille, ce jeune lauréat opère une métamorphose. Étouffant dans le Los Angeles conformiste, il bouscule alors tous les codes. Et emprunte les chemins de traverse plutôt que l'autoroute standard de la réussite qui lui était promise. La dernière séquence appartient à l'histoire du cinéma. Elle inspirera tout ce cinéma américain des années soixante-dix qui sera "on the road". En attendant, ce classique restauré est sur les écrans. Loin de tous ces films nouveaux déprimants, voilà un film neuf à (re)découvrir entre nostalgie et conquête d'un nouveau monde.
Sortie « Carlotta Films avec Studio Canal »
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