Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, un Africain pour la première fois à la tête de l'OMS

Publié le 23/05/2017

Crédit photo : Flickr

Il a fallu un troisième tour mardi après-midi pour qu'il soit officiellement élu, mais déjà, à l'issue du second, la victoire du Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, ex-ministre éthiopien de la Santé ne faisait plus de doute à la tête de l'OMS. À l’issue de trois tours de scrutins -et au terme d'une campagne plutôt apre- ce spécialiste du paludisme a donc battu son dernier concurrent, le Dr David Nabarro, Britannique qui fut envoyé spécial de l'ONU pour la lutte contre Ebola. La 3ème candidate au poste de Directeur général de l'OMS, la cardiologue pakistanaise, Dr Sania Nishtar, avait été éliminée au premier tour, ayant obtenu le moins de voix.

Le nouveau patron de l'OMS est donc pour la première fois un Africain. Il prendra en juillet pour cinq ans la suite de Margaret Chan, qui dirigeait l'institution depuis plus de dix ans. Dans son intervention le matin même, le candidat éthiopien, 52 ans, a raconté avoir perdu, alors qu'il était enfant, un frère qui n'avait pas reçu les médicaments nécessaires. Et il a indiqué "refuser d'accepter que les gens meurent parce qu'ils sont pauvres". Son concurrent, le Britannique, Dr David Nabarro, 67 ans, avait lui rappelé son action dans la lutte contre Ebola. Soulignant que la crise déclenchée par cette pandémie a montré que le monde avait besoin d'une "OMS compétente".

Lors de la sélection des trois finalistes, en janvier, par le Conseil exécutif de l'OMS, le Dr Tedros était déjà arrivé en tête des votes, devant le Dr Nishtar et le Dr Nabarro et devant le candidat de la France Philippe Douste-Blazy, parti le premier dans la compétition. Déjà, certains observateurs y avaient vu le signe de la volonté d'élire un candidat d'"un pays du sud". Cet ex-chef de la diplomatie de son pays, soutenu par l'Union Africaine -et en sous-main par la Chine- faisait figure d'ailleurs figure de favoris depuis sa déclaration de candidature il y a un an. Le chercheur éthiopien espérait bien devenir le premier Africain à diriger l'OMS. Il avait fait de challenge un argument de campagne.

"Le nouveau directeur général doit continuer à œuvrer pour que l'OMS devienne plus efficace et plus transparente. L'OMS doit être transparente sur la façon dont elle utilise ses ressources et sur ses résultats", a affirmé mardi le ministre américain de la Santé Tom Pricese à Genève. Cette élection se déroulait dans le cadre de la 70e Assemblée mondiale de la santé qui se poursuit jusqu'au 31 mai à Genève.


Source : lequotidiendumedecin.fr