D E multiples indicateurs témoignent d'un intérêt croissant des Français pour l'investissement en Bourse. La dernière étude SOFRES-Banque de France a montré que, entre 1999 et 2000, 400 000 personnes sont devenues actionnaires individuels, ce qui a porté le nombre total des détenteurs de valeurs mobilières à 5,6 millions.
Ce sont surtout les performances des actions depuis 1995 qui expliquent cet engouement pour la Bourse, même si la facilité d'accès aux marchés, offerte par les courtiers en ligne, séduit de plus en plus de monde, surtout chez les moins de 34 ans.
Une étude réalisée par l'Institut de l'épargne immobilière et foncière a permis de constater que, sur la période 1981/1998, la performance annuelle des actions a été de 20 %, celle des SICAV d'obligations françaises de 10 %, celle des SCPI (société civile de placement immobilier) de 6,77 %, celle du Livret A de 5 % et celle de l'or de moins 4,92 %.
De plus, la place de Paris offre aux investisseurs individuels une large gamme de valeurs représentatives de tous les secteurs d'activité : en 1998, 149 entreprises ont été introduites en Bourse, 111 en 1999 et 120 pour l'instant en 2000.
Enfin, un certain nombre de sociétés cotées comme Carrefour, la Société générale, L'Oréal, Danone ou TF1 ont procédé à des divisions de leur nominal afin de rendre leurs actions accessibles à tous les actionnaires.
Mais, malgré tous ces facteurs positifs, la montée en puissance de l'actionnariat idividuel demeure très lente en France. Seulement 11 % des Français détiennent des valeurs boursières, alors que les actionnaires individuels représentent 18 % de la population en Italie, 19 % en Belgique et 21 % au Royaume-Uni.
Des freins solides
Ces résultats ont incité Euronext, la Bourse européenne née de la fusion des bourses d'Amsterdam, de Bruxelles et de Paris à commander à la SOFRES une enquête sur les raisons pour lesquelles plus de la moitié des épargnants français hésitent à investir en Bourse.
D'après le sondage réalisé, la majorité des Français interrogés expliquent leur désaffection des placements boursiers par des raisons financières : besoin de l'argent autrefois placé en Bourse, expériences antérieures désastreuses, frais trop importants. Nombreux sont également ceux qui évoquent les risques liés à ce type de placement (20 %) et les difficultés à comprendre les mécanismes boursiers (25 %).
On constate donc que, pour beaucoup de Français, investir en Bourse, c'est encore cher, compliqué et risqué. Et pourtant, de nombreux épargnants pensent que la Bourse peut être une solution valable pour compléter sa retraite, pour se constituer un patrimoine... à condition toutefois, pour 70 % d'entre eux, que la fiscalité sur les plus-values soit allégée. Prendre des risques avec son argent pour tenter de gagner plus n'est pas encore entré dans les murs des épargnants français, le Livret A a encore de beaux jours devant lui.
Des cours de Bourse sur le Web
Après un peu plus de trois ans d'existence, l'Ecole de la Bourse investit le Web et lance son nouveau service en ligne : www.ecole-bourse.tm.fr, grâce auquel il sera dorénavant possible de suivre des formations via Internet. Il est aussi possible de suivre des cours en direct lors des sessions de formation organisées dans plus de 50 villes en France (tél. 01.49.27.11.69).
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