Retours d’expérience

L’automatisme au service du confort d’utilisation

Publié le 05/07/2010
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Quatre exemples d’établissements qui pratiquent la GTB.

Intervention à distance au centre hospitalier des Massues à Lyon

Cet établissement abrite 235 lits sur 28 000 m2. La GTB de marque Trend (groupe Honeywell) permet à la fois de surveiller et de piloter les équipements de chauffage, climatisation et ventilation. « Seuls les blocs opératoires, la stérilisation et les locaux dédiés aux déchets sont climatisés », nous explique Serge Mellado, responsable technique du CH des Massues. La GTB gère 4 chaudières (5 mW de puissance totale) et deux groupes froids ainsi que les centrales de traitement d’air et de traitement d’eau. L’ensemble de télégestion et télésurveillance se répartit en deux lots : le premier gère les alarmes, la signalisation, le comptage d’énergie ainsi que la balnéothérapie et le second qui assure la gestion de la ventilation (notamment au bloc opératoire) et la production d’eau chaude et d’eau glacée. Toutes les informations sont transmises au poste de supervision par un réseau Ethernet depuis lequel les trois agents habilités peuvent intervenir sur les paramètres et conduire à distance les installations.

3 000 points de contrôle au centre hospitalier de Paray-Le-Monial en Saône-et-Loire

Cet établissement s’étend sur 27 000 m2 et abrite 300 lits. La GTB assure la gestion de la température, des pressions d’ambiance et de l’hygrométrie dans le nouveau bâtiment. Elle commande également l’éclairage des parkings et des circulations principales. Au final, cette GTB regroupe toutes les informations concernant le chauffage, la climatisation, les hygrométries, l’éclairage, le fonctionnement des groupes électrogènes et les fluides médicaux du nouveau bâtiment. Dans l’ancien hôpital, seules les alarmes incendie et techniques sont reportées sur la GTB. « La supervision est constituée de 3 postes informatiques sur un réseau Ethernet TCP/IP, qui ont en charge la remontée de plus de 3 000 points de contrôle-commande des installations techniques1 », détaille Philippe Louveton, électricien au CH de Paray-Le-Monial. La GTB assure, en outre, la gestion des installations de ventilation confort et celles des salles d’opération, la régulation terminale de zone des bureaux et des chambres, des productions calorifique et frigorifique, le contrôle de chambre froide et de température pour le suivi d’eau chaude sanitaire ainsi que les alarmes des fluides médicaux.

Un système ouvert de 800 automates surveille le centre Antoine-Lacassagne (Nice)

Ce centre de lutte contre le cancer offre depuis quarante ans à la population de la région Paca-Est un plateau technique de très haut niveau. Chaque année, 12 000 patients sont accueillis par 660 personnes dans 145 lits au sein de deux bâtiments répartis sur 22 000 m2. Au total, 800 automates surveillent et gèrent ce site. La GTB intervient sur la pression ambiante des locaux tels que le bloc opératoire et le service d’anatomopathologie. Elle gère la température des chambres (23 °C ajustable par les patients) et commande la fermeture de l’hôpital de jour (éclairage, ascenseur, chauffage, réglage des volets roulants) via une serrure asservie à la GTB. « Ce système mesure la température de l’eau chaude sanitaire à travers 35 sondes de températures réparties sur le réseau. Ce qui autorise une surveillance du risque lié à légionellose », explique Pierre Montalant, responsable des services techniques de l’établissement. Enfin, cette installation gère également le délestage des alimentations électriques en période de pointe et surveille le groupe électrogène. Les chaudières2 et les groupes de production de froid sont également sous son contrôle, ainsi que l’éclairage du centre hospitalier. « Nous avons pu bénéficier d’une formation à la programmation de la GTB. Ce qui nous confère une grande autonomie pour adopter le système aux besoins de notre centre hospitalier », conclut Pierre Montalant.

80 % des installations thermiques contrôlées par la GTB au centre hospitalier Manchester (Charleville-Mézières)

Ce nouvel établissement de 500 lits englobe la chirurgie, les urgences, les blocs opératoires et la réanimation dans un premier bâtiment de 4 étages. La pneumologie et la pédiatrie sont abritées dans un autre immeuble de 4 étages, tandis que deux autres bâtiments hébergent l’hémodialyse, la néphrologie dans l’un et la maternité, la diabétologie et les blocs opératoires dans l’autre. Le tout forme un arc de cercle architectural. « La gestion technique du bâtiment contrôle 80 % des installations thermiques de l’établissement et 90 % de la gestion des alarmes », se félicite Michel Colle, responsable de la maintenance et de l’exploitation du centre hospitalier. Le laboratoire et la cuisine centrale disposent d’une surveillance autonome grâce à leur propre superviseur, tout en conservant un renvoi des alarmes sur le serveur général situé dans les locaux techniques. Quant à la cuisine, le système permet, notamment, une mise en mémoire des courbes de température des chambres froides, données fondamentales dans le respect de la procédure HACCP3. Toutes les alarmes de l’établissement sont retransmises au « fil de l’eau » sur une imprimante située à la réception téléphonique de l’hôpital. Le chauffage et le rafraîchissement sont assurés par des centres de traitement de l’air fonctionnant en « tout-air neuf ». Selon l’utilisation des locaux, la régulation de la température s’effectue par zone ou par pièce. Enfin, l’équipe de Michel Colle a programmé sur la GTB un fonctionnement en mode réduit qui s’établit automatiquement à partir de 20 heures dans les blocs opératoires en réduisant les débits d’air des deux tiers. Une simple commande située dans le bloc permet au personnel de rétablir le fonctionnement normal du traitement d’air.

1. Ventilation, climatisation, électricité, délestage, éclairage.

2. Chaudières à mazout et pompes à chaleur.

3. Hazard Analysis Critical Control Point : méthode et principes de gestion de la sécurité sanitaire des aliments.


Source : Décision Santé: 266