Voilà qui risque encore d’ébranler la confiance dans la vaccination. Selon les dernières données de pharmacovigilance de l’ANSM, la vaccination anti-rotavirus serait associée à la survenue d'effets indésirables (EI) graves avec « un taux préoccupant par rapport aux autres vaccins pédiatriques ». Au total, 201 notifications graves ont été recueillies, avec 47 cas d’invaginations intestinales (IIA) aiguës dont deux fatales (tant avec Rotarix® que Rotateq®). De plus, les invaginations post-vaccinales survenant dans les 7 jours, semblent plus sévères que les formes spontanées avec un taux de complications létales ou mettant en jeu le pronostic vital, de 8,5 % (4/47 IIA post-vaccinales). Ce taux élevé de complications graves post-vaccinales pourrait s’expliquer par un âge plus jeune des nourrissons vaccinés (âge médian 3 mois), les IIA spontanées survenant plutôt vers 6 mois, ou par un retard de prise en charge.
Sensibiliser les familles sur les signes d’invagination intestinale
Tout en estimant que le bénéfice risque de la vaccination reste favorable, l’Ansm invite donc les professionnels de santé à sensibiliser les familles sur les signes d’invagination intestinale aiguë, survenant dans le mois suivant la vaccination, devant les amener à consulter sans délai leur médecin : douleurs abdominales, pleurs répétés et inhabituels de l’enfant, vomissement, présence de sang dans les selles, ballonnements abdominaux et/ou fièvre élevée. Par ailleurs, le HCSP, qui avait recommandé cette vaccination en 2013 pour tous les nourrissons, devait réexaminer sa copie mercredi dernier.
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