P ENDANT très longtemps, l'image des vitamines était liée aux carences sévères comme le scorbut et le béribéri, ce n'est plus cas à l'heure actuelle, fort heureusement. Néanmoins, les premières études nutritionnelles réalisées dans les années quatre vingts ont montré que certaines populations présentaient des déficiences en vitamines et minéraux objectivables sur le plan biologique. Notamment, l'étude menée en 1988 dans le Val-de-Marne chez 1 108 patients révélait que les apports en vitamine C étaient inférieurs, selon les groupes d'âge, de 10 % voire de 20 à 30 % aux apports recommandés (ANC).
Ce type de carence est sans doute en partie expliqué par l'évolution de la structure de la ration alimentaire, avec un pourcentage croissant d'aliments contenant des « calories vides » (les sodas, par exemple) qui ne contiennent pas de micronutriments. La quantité de micronutriments pour 1 000 kcal est beaucoup plus faible qu'elle ne l'était autrefois.
Or des apports faibles en certains oligoéléments ou vitamines antioxydantes pourraient constituer, comme l'ont suggéré différents travaux, des facteurs de risque de survenue de pathologie cardio-vasculaire ou de cancers. L'activité antioxydante de ces micronutriments fait qu'ils sont susceptibles d'intervenir dans les mécanismes de protection contre la production de radicaux libres (métabolites de l'oxygène actif) : c'est le cas de certaines vitamines (E, C, bêta-carotène), de certains oligoéléments (zinc, sélénium) et de certains micronutriments végétaux (polyphénols). L'excès de radicaux libres favorisant la survenue de nombreux processus pathologiques comme l'athérogenèse et la cancérogenèse.
Protection contre la production de radicaux libres
Cette théorie a été confirmée en partie ces vingt dernières années par des études épidémiologiques qui ont retrouvé de manière assez convergente que l'apport de fruits et de légumes dans l'alimentation ou qu'un statut biologique optimal étaient associés à une réduction du nombre de maladies cardio-vasculaires, de cancers et de l'ensemble des maladies dégénératives dans les populations considérées.
« Sur 170 études recensées, rappelle le Dr Hercberg, 132 ont montré la réduction du risque de cancer quelle que soit sa localisation, chez les grands consommateurs de fruits et de légumes, riches en vitamine C, en vitamine E et en bêta-carotène. En revanche, poursuit-il, certains essais contrôlés randomisés menés sur des populations à haut risque de cancers (grands fumeurs ou travailleurs de l'amiante) ou de maladies cardio-vasculaires testant une supplémentation avec un nutriment donné à haute dose (caroténoïde par exemple) n'ont pas permis de mettre en évidence un réel bénéfice. Certains essais (ATBC et CARET) ont même rapporté un risque plus élevé de cancer du poumon dans le groupe supplémenté en bêta-carotène. »
Des apports adéquats en vitamines et minéraux
Le seul essai d'intervention retrouvant une efficacité en termes de réduction en termes de réduction de la mortalité, et notamment de la mortalité par cancer, a été l'étude chinoise développée dans le Linxian, utilisant une combinaison d'antioxydants à doses nutritionnelles.
« A la lumière de ces différentes études, les recommandations nutritionnelles se précisent et confirment aujourd'hui l'intérêt d'apports adéquats de vitamines et de minéraux (à doses modérées), pour une efficacité optimale en totale innocuité. Ces apports n'étant pas toujours garantis par une alimentation même équilibrée, la supplémentation de certains aliments peut se justifier pour certaines populations particulièrement à risque, chez qui il faut renforcer les capacités de l'organisme à se défendre contre l'action des radicaux libres », précise le Dr Hercberg.
Contrairement aux lois américaines, la réglementation actuelle en France n'autorise pas la supplémentation des aliments courants. L'enrichissement n'est autorisé qu'en fonction des niveaux initiaux contenus dans les produits et pour des populations spécifiques.
La démarche de Céréal s'inscrit tout à fait dans cette logique, puisque ses produits sont destinés à des populations comme les seniors ou les sportifs (lire encadré) : la cible est clairement mentionnée sur tous les produits de la marque.
Une conférence de presse organisée par Céréal.
* Directeur de recherche INSERM et coordinateur de l'étude SU.VI.MAX.
Une nouvelle gamme Céréal
La nouvelle gamme élaborée par Céréal pour renforcer les protections naturelles a été spécialement enrichie en antioxydants, en vitamines (B1 et B6) et en minéraux. Elle s'adresse particulièrement aux seniors concernés par le vieillissement cellulaire et aux sportifs, dans la mesure où une activité physique intense augmente la production de radicaux libres.
Céréal propose dans cette gamme des produits variées, que l'on peut consommer aux différents moments de la journée : des tartelettes (Tartifruits myrtilles), des biscottes briochées, des biscuits aux germes de blé et au miel, des boissons au soja ou au thé (Kimbaté boisson ou Lucha thé vert), des confitures aux phytofruits (fraise-citron au ginseng), des pains d'épices, etc.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature