U NE étude, publiée dans le « British Journal of Cancer », a comparé les résultats de frottis conventionnels examinés après coloration de Papanicolaou à ceux de prélèvements cervicaux placés dans une suspension liquide, puis techniqués avec la méthode ThinPrep.
La méthode ThinPrep dont « le Quotidien » a déjà fait l'écho (30 septembre 1999, 5 janvier et 7 avril 2000) consiste à placer l'outil de prélèvement (brosse...) dans une suspension liquide qui est ensuite filtrée, centrifugée et déposée sur des disques de lecture. Le matériel d'examen « fini » permet ainsi de visualiser l'intégralité des cellules prélevées.
Les frottis de 5 428 femmes de plus de 18 ans, indemnes d'affection cervicale connue, ont d'abord été utilisés sur un étalement traditionnel, puis mis en suspension liquide selon la méthode ThinPrep (technique de prélèvement partagé). Tous les échantillons ont été ensuite analysés en aveugle dans 6 laboratoires de cytopathologies, très expérimentés (de 4 000 à 200 000 examens par an). Les cas positifs concordants et les cas discordants étaient revus par un anatomopathologiste indépendant et par un panel d'investigateurs.
Plus sensible que le frottis standard
Comme on pouvait s'y attendre, du fait d'un plus grand échantillonnage cellulaire, le frottis en suspension liquide s'est révélé plus sensible que le frottis standard. La détection des lésions intraépithéliales de bas grade a augmenté de 50 % (99 versus 66), celle de haut grade de 18 % (33 versus 28), soit, au total, une amélioration de 39 % de la détection des lésions squameuses intra-épithéliales, tous grades confondus. Les frottis suspects classés ASCUS étaient retrouvés chez 115 femmes, contre 89 (+ 29 %).
Un nombre croissant d'études ont déjà conclu à la supériorité de ce test en détection primaire de lésions précancéreuses et cancéreuses. L'étude française est la première étude européenne à avoir fait participer différents laboratoires de cytopathologie. Ses résultats sont comparables aux essais américains également multicentriques.
J. Monsonego et coll. « British Journal of Cancer » (2000) 00 (0), 1-7.
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