La revue « Prescrire » met l'infliximab au tableau d'honneur

Publié le 22/01/2001

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Comme chaque année, la revue « Prescrire » s'est livrée à l'examen implacable des nouveaux produits de l'industrie pharmaceutique mis sur le marché durant l'année 2000. Le verdict est rendu par le comité de rédaction, indépendamment des autorités sanitaires et de l'industrie, en vertu du bénéfice « réel » apporté au malade.
Cette année, seul l'infliximab (Remicade) de Schering-Plough, a été retenu au tableau d'honneur pour sa contribution dans la maladie de Crohn. Ce médicament, indiqué après échec des corticoïdes et de l'azathioprine, apporte une rémission clinique de 39 % ( versus 4 %) dès la deuxième semaine dans les formes actives, sévères de la maladie. Sa contribution dans la maladie de Crohn fistulisée est également très importante, puisqu'il permet la fermeture complète des fistules chez la moitié des malades et de façon rapide (amélioration dès la deuxième semaine).

Le prix Galien international

L'infliximab a déjà été récompensé par le prix Galien au Portugal (1999), aux Pays-Bas (2000) et au Canada où le prix Galien international lui a été décerné.
Ont également été cités au palmarès :
- l'albendazole (Eskazole) de SmithKline Beecham en complément de la chirurgie dans l'hydatidose ;
- les immunoglobulines humaines polyvalentes, Sandoglobuline (Novartis) et Tégéline (LFB), qui ne sont pas de nouveaux produits, mais dont le bénéfice dans le syndrome de Guillain et Barré est maintenant clairement prouvé puisqu'elles évitent les effets indésirables des échanges plasmatiques ;
- l'interféron bêta-1b (Betaferon) de Schering, dans la sclérose en plaques (SEP) secondairement progressive ;
- la névirapine (Viramune) de Boehringer Ingelheim, seul inhibiteur non nucléosidique proposé sous forme de suspension buvable pour les enfants ;
- la ribavirine (Rebetol) de Schering-Plough pour le traitement de l'hépatite C en complément de l'interféron alpha-2a ou 2b : le traitement combiné multiplie par deux le nombre de patients avec virémie indétectable ;
- la toxine botulique (Botox) d'Allergan pour le traitement du pied équin chez les infirmes moteurs cérébraux qui permet, dans une certaine mesure, d'éviter le port d'une contention ;
- le valaciclovir (Zelitrex) de GlaxoWellcome qui apporte un progrès important dans la prévention des infections à cytomégalovirus (CMV) chez les greffés rénaux.
Cette année, aucun médicament n'a reçu la « pilule d'or » attribuée pour un progrès décisif dans un domaine particulier. Ce n'est pas la première fois que « Prescrire » refuse cette récompense suprême puisque, en vingt ans de palmarès, seulement 12 produits ont été primés.