ANTIQUITES
Paris
Mme Oberkampf, épouse de l'inventeur de la toile de Jouy, aurait porté cette robe « à la française » à l'occasion de sa présentation à la reine, en 1775. La reine était donc la toute jeune Marie-Antoinette, de 18 ans ; la robe, quant à elle, n'est pas en toile de Jouy, mais taillée dans un lampas de soie à fond crème brodé de fleurs et bordé de dentelle agrémentée de chenillé. Cette toilette de cour en excellent état est estimée 70 000 à 90 000 F. L'ensemble qui figure à côté sur la photo a, elle aussi, appartenu à Mme Oberkampf, une dizaine d'années plus tard. Il s'agit d'une simple robe en mousseline de coton imprimée, sortant, elle, de la manufacture de Jouy, dont le prix ne devrait pas excéder 20 000/25 000 F.
Cet ensemble de tissus anciens et de vêtements d'époque est un véritable musée de la mode au XVIIIe siècle, des robes de cour en soie brodée à paniers volumineux aux toilettes d'été de tous les jours en indienne légère imprimée de fleurs.
L'évolution du costume sur l'ensemble du siècle se signale aussi dans les années 1780 par une certaine libération du corps de la femme, avant que la révolution n'envoie par dessus les moulins corsets et baleines, pour mieux les réimposer cinquante ans plus tard.
Mardi 16 et mercredi 17 janvier, hôtel Drouot, étude Dumousset et Deburaux, salle 1-7.
(photo)
Première vente XXe du XXIe siècle
Une petite vente de rodage ou de routine pour ce début de janvier, avec en locomotive et en couverture un grand bureau en merisier clair d'André Arbus estimé 120 000/150 000 F, et une salle à manger en palissandre de Jules Leleu composée de six chaises et d'une table et proposée autour de 80 000/100 000 F. Mais on peut aussi trouver son bonheur pour moins de 10 000 F : un rocking-chair de Thonet non signé (3 000/4 000 F), une table ronde de Starck (1 500/2 000 F), une table 1930 anonyme en macassar (8 000/10 000 F), un buffet de chêne v 1940 (5 000/6 000 F)
Mercredi 17 janvier, 14 h, salle 5, hôtel Drouot, étude Tajan.
André Rolland de Renéville et le Grand Jeu
Au centre de cette dispersion de lettres et autographes littéraires du XXe siècle, une correspondance croisée et en grande partie inédite échangée entre 1927/1942, entre André Rolland de Renéville et René Daumal, fondateurs et animateurs du Grand Jeu. Cette trentaine de lettres apporte des lumières essentielles sur ce mouvement littéraire de l'entre-deux-guerres, à la fois proche et antagoniste du surréalisme dont il est un concurrent redoutable.
Le Grand Jeu se réclame de Rimbaud et de Jarry à la fois et se proclame mouvement poétique et révolutionnaire. Une tentative de rapprochement avec le groupe surréaliste n'aboutit qu'à un échec, en raison de la part de Daumal et Renéville d'une intransigeance proche de l'intolérance envers Aragon, Breton, Eluard et les membres du groupe surréaliste.
Le Grand Jeu est aussi une revue de 3 numéros seulement (28/30).
Ces quinze ans de correspondance révèlent en revanche une entente quasi fusionnelle entre les deux protagonistes du Grand Jeu, animés de la même passion littéraire et d'une même attirance pour l'occultisme et les philosophies orientales. Ce qui ne les empêche pas de donner dans l'humour décapant et sans charité propre à cette époque. Ces lettres fourmillent aussi d'échos et d'anecdotes sur l'époque.
Un zéro pointé, en revanche, pour le catalogue particulièrement indigeste et dépourvu de la moindre estimation !
Vendredi 19 janvier, 14 h 30, hôtel Drouot, salle 3, étude Eric Couturier.
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