La filiation sans gênes

Cette émission retrace le parcours du professeur David («Inventer le don de sperme » de Fabrice Cahen, Jérôme van Wijland) qui en 1970 a osé proposer le don de sperme de couple à couple. Oser car il bouleversait la morale sexuelle sous-jacente et l'ordre de la filiation.
S'opposant aux pratiques artisanales privées, le premier CECOS (centre de conservation des œufs et du sperme humain) s'appuie sur un système public cohérent qui va bientôt faire des petits dans toute la France. Les progrès de la conservation du sperme, permettent une meilleur sécurité sanitaire et autorisent une pratique qui s'appuie sur deux principes fondamentaux : la gratuité et l'anonymat.

L'autoconservation de sperme en cas de nécessité de préserver sa fertilité (traitement anticancéreux) et activité de don seront les axes de développement de cette institution.
Les critères d'attribution du don de sperme évitent l’eugénisme que certains cependant décrient. Les évolutions de la société font que les thématiques du secret vis à vis de l'enfant sont remisent de plus en plus en question. L'imposition de l'anonymat pour tous est discuté en tenant compte des autres pratiques européennes.

Par ailleurs l'autoconservation d'ovules n'est pas autorisée en France et la question est : qu'est ce qui justifie cette différence d’appréciation?

Nous sommes donc au cœur du débat bioéthique. Le professeur Jouannet, qui prône la liberté encadrée de la recherche sur l'embryon, nous expliquera pourquoi tout récemment 146 scientifiques ont signé une pétition le 31 mars dernier dénonçant les attaques en justice lancées par la fondation Jérôme Lejeune.

Ecoutez l'émission :