Voyager à New-York, en Californie, au Mexique, à Tanger, voire à Paris, c’est ce que nous propose l’exposition sur la Beat Generation qui se tient actuellement au Centre Pompidou. Mais à l’heure où Donald Trump brigue les suffrages des électeurs américains, le voyage est plutôt temporel. C’était l’époque au sortir de la Seconde Guerre mondiale où tout était possible, les expérimentations les plus folles. Et où s’inventait une nouvelle culture qui se jouait pour la première fois des frontières entre disciplines. Le jazz irrigue alors la littérature d’un Jack Kerouac par exemple. Il impose sa scansion, son beat à la phrase. L’écriture s’en trouvera transformée. Cette inventivité hors normes se traduit dans la photo, le cinéma, les arts plastiques. Cette contagion de l’expérimentation dans un monde culturel de plus en plus formaté, revenu de toutes les avant-gardes conserve son pouvoir d’étonnement. L’exposition est certes foutraque. Elle pêche aussi par un déficit pédagogique. Mais il faut savoir s’y perdre. A la fin, de toute manière comme l’avait écrit Jack Kérouac, « malheur à ceux qui crachent sur la Beat Generation, le vent le leur renverra »*.
Exposition jusqu’au 3 octobre 2016, *Sur les origines d’une génération, folio 2 euros.
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