L E consultant des centres de cure ambulatoire en alcoologie (CCAA) est un homme de 41 ans, père de famille et ayant, dans un cas sur deux, une activité professionnelle, révèle une enquête épidémiologique, réalisée par l'INSERM pour l'Association nationale de prévention de l'alcoolisme (ANPA), en 1999.
Au total, la même année, quelque 200 000 personnes ont fréquenté les 220 CCAA, dont la moitié dépend de l'ANPA (70 000 patients), parmi lesquelles 50 000 s'y sont rendues pour la première fois*.
96 % des consultants sont de nationalité française et 25 % des femmes ; 62 % ont moins de 45 ans et 50 % entre 33 et 49 ans, 45,2 % vivent en couple, 49,5 % attachent de l'importance au cadre de vie familiale, 65,2 % sont parents et 26,7 % chômeurs ou Rmistes.
306 % des consultants sont des polyconsommateurs (vin, bière ou alcool fort).
Quand il n'y a qu'un produit, le vin est la boisson majoritairement bue (22,1 %), devant la bière (18,6 %) et les spiritueux (12,9 %). L'alcoolisation en de multiples lieux ou au domicile prédomine, respectivement 35,1 % et 34,2 %, selon un rythme quotidien pour 45,5 %. Elle commence à 26 ans en moyenne. D'autre part, 68,3 % sont des fumeurs, 11,1 % associent médicaments et alcool et 8,4 % ont tenté de suicider.
L'injonction de la justice
A 31,4 %, ce sont les services administratifs (lien avec la conduite automobile) et judiciaires qui ont conduit les patients vers un CCAA, et à 31,3 % les services médicaux (hospitaliers, spécialisés, généralistes). Auparavant, 22,4 % avaient subi un sevrage à l'hôpital, 16,4 % un traitement psychiatrique et 14,7 % étaient suivis par leur médecin traitant.
Pour l'essentiel, souligne l'ANPA, les CCAA sont appelés à répondre « aux exigences de la santé publique et de la sécurité publique ».
* L'enquête porte sur les 17 501 nouveaux consultants 1999 des centres de l'ANPA.
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